L'affaire Tapie-Crédit Lyonnais, 27 ans que ça dure
[Autres génériques et descripteurs] : BASSE Paul (Redacteur) Bernard Tapie et le crédit Lyonnais, tout commence comme une belle histoire d'amour. L'homme d'affaires décide en 1990 d'acquérir l'entreprise allemande Adidas. Le Crédit Lyonnais, banque appartenant alors à l'Etat, finance à 100% l'acquisition. Deux ans plus tard, lancé en politique, Tapie souhaite vendre Adidas. Le Crédit Lyonnais rachète ses parts puis revend la marque aux trois bandes à Robert Louis-Dreyfus en faisant une plus-value. Tapie se dit floué et lance la bataille judiciaire. Au terme de 10 ans de procédure, la justice reconnaît que Bernard Tapie a été floué lors de la vente du groupe Adidas. L'ancien homme d'affaires obtient 135 millions d'euros d'indemnités. La décision a été annulée en cassation. En 2007 un nouveau procès devait se tenir pour confirmer ou non ce jugement. Mais nouveau retournement de situation, l'Etat et Bernard Tapie décident de faire appel à une procédure privée : l'arbitrage. Une décision politique approuvée par Christine Lagarde alors Ministre de l'économie. Bilan : Le Crédit Lyonnais, donc l'Etat, est sommé de payer 404 millions d'euros à Bernard Tapie, dont 45 millions de préjudice moral. La somme fait polémique. Les relations politiques de Bernard Tapie intriguent les juges, certains députés et la Cour des comptes. Commence alors l'heure des perquisitions et des mises en examens. Christine Lagarde sera condamnée pour négligence en 2016, Bernard Tapie est lui mis en examen pour escroquerie en bande organisée. Coup de grâce, la Cour d'appel de Paris annule l'arbitrage. Un an plus tard, la Cour de cassation confirme cette décision. Bernard Tapie est sommé de rendre les 404 millions d'euros d'argent public... Le feuilleton de plus de 20 ans est censé se terminer .... mais est-on à l'abris d'un nouveau rebondissement ?
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Générique | Rédacteur en chef : Géraldine Cornet Lavau |