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l'oniomanie, ce trouble de la fièvre acheteuse

l'oniomanie, ce trouble de la fièvre acheteuse

Retour vers l'info - 11.01.2023 - 02:11 - vidéo

La période de soldes d'hiver s'est ouverte mercredi 11 janvier. Les promotions pourront s'étendre jusqu'au 7 février. " Acheter ? Je ne sais pas... J'assouvis un besoin quoi ", expliquait une jeune femme en 2001, en plein milieu d'un centre commercial. Les soldes sont aussi une période propice aux achats compulsifs. Ce trouble, c'est l'oniomanie. Du grec onios, qui veut dire " à vendre " et mania, qui veut dire " folie ". Au 13h de TF1, Michel Lejoyeux, professeur d'addictologie, détallait : " Comme les toxicomanes qui pensent à la drogue en permanence, l'acheteur compulsif pense en permanence au moment où il va acheter. On est dans une logique de consommation, d'achats de consolation qui est complètement déconnectée des capacités financières et des besoins. " Et tout y passe ! Des bijoux, du maquillage, des livres, des vêtements. Comme pour cette femme qui expliquait : " Quand on a un petit coup de blues, on répond par des achats compulsifs. Plutôt que de faire de la boulimie, on préfère acheter des vêtements. " Ou des chaussures aussi. 1982, cette jeune parisienne avait jeté son dévolu sur des dizaines de paires. La journaliste l'interrogeait : " Antoinette, tu as commencé ta collection à quelle période ? " " Oh, ça fait 5 ou 6 ans ", répondait-elle. Avec un bel assortiment à la clé : " 180 paires, mais elles sont réparties un peu partout. " Cette frénésie du shopping peut avoir des conséquences. Certaines personnes, incapables de résister, se surendettent. Et tout le monde peut être touché. En 2010, un homme témoignant au micro de TF1 : " Je partais, je fonçais. J'achetais des disques, j'en achetais plein. Il y a quelque chose de très excitant dedans. Même si on va dans le mur, on ne peut plus payer son loyer, le téléphone est coupé.... Comme un alcoolique qui va boire alors qu'il est presque à la rue. " Pour lutter contre cette addiction, des associations virent le jour. Comme " Les débiteurs anonymes ", créée en 1989. Une seule condition pour y adhérer : s'engager à rembourser ses dettes. " Il y a des gens ici qui ont 3000 francs de dette, d'autres qui en ont 3 millions de francs de dette. Donc la fourchette est très large. C'est une question de vivre ça mal souvent.... Les gens qui viennent ici sont des gens qui en ont marre d'en avoir marre ", ajoutait un débiteur anonyme. Aujourd'hui, l'oniomanie est reconnue juridiquement en France. C'est-à-dire qu'une expertise psychiatrique peut démontrer l'atteinte de ce trouble auprès des tribunaux.

Producteur / co-producteur Institut national de l'audiovisuel
Générique Rédacteurs en chef : Richard Poirot, Jérémie Gapin
Economie et société

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