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Le calvaire des sargasses aux Antilles

Le calvaire des sargasses aux Antilles

Retour vers l'info - 13.10.2022 - 02:38 - vidéo

La sargasse est une algue qui pourrit la vie des Antillais. A tel point qu'à partir du 15 octobre, " un service public anti-sargasses " va être mis en place dans quatre territoires, dont la Guadeloupe et la Martinique. Il sera chargé de coordonner le ramassage de ces algues. Depuis 2011, cette plante invasive et toxique s'échoue régulièrement sur les côtes antillaises. Aux Antilles, les paysages idylliques sont noircis par une algue envahissante : la sargasse. " Regardez l'épaisseur là ! Et pourtant, là il n'y a rien par rapport à ce qu'on a connu nous ", s'exclamait une habitante, les pieds enfoncés dans un amas d'algues aux tons bruns. En effet, depuis 2011, les sargasses sont un calvaire pour les Antillais et sur les côtes de la Guadeloupe et de la Martinique, d'énormes quantités s'échouent. En cause, les courants marins, mais pas seulement... " L'algue, présente depuis toujours dans l'océan Atlantique, s'est multipliée, probablement alimentée par les rejets de l'agriculture brésilienne et africaine. Résultat, des nappes entières se déversent chaque année sur les Caraïbes ", expliquait-on au JT de France 3 en 2019. Dans l'eau, la sargasse ne présente aucun danger pour l'être humain, mais une fois échouée, elle pourrit et dégage un gaz toxique, le sulfure d'hydrogène. " J'avais les yeux qui me brûlaient, le nez qui pique, la gorge qui pique, l'estomac qui brûle ! ", témoignait ainsi une habitante. En plus d'être nocive, cette algue invasive dégage une forte odeur d'oeuf pourri, comme le commentent les habitants : " La semaine, dernière, oui, c'était vraiment désagréable, insupportable. " Et, chaque année, ou presque, la sargasse pourrit la vie des Antillais, au point de devenir un enfer pour les locaux, les pêcheurs, mais aussi les professionnels du tourisme. Les terrasses se vident peu à peu, comme en Guadeloupe en 2018, où un barman déplorait un manque de clientèle : " Déjà, 50% de personnes en moins. Les gens fuient. Il faut les comprendre. Quand vous allez boire un cocktail quelque part, est-ce que ça vous intéresse de venir dans un endroit où il y a une odeur nauséabonde ? Vous allez préférer aller ailleurs. " Déployer des Sargators et un service public anti-sargasses Alors, que faire pour lutter contre cette prolifération ? Des mesures sont prises dès 2011. Des bénévoles ratissent les plages. Mais c'est loin d'être suffisant. " C'est vrai que nous n'avons pas les moyens nécessaires pour pouvoir nettoyer l'ensemble de la plage, les 3 kilomètres de plage de la commune du Diamant. Et même avec les bénévoles, les camions, on ne pourra pas nettoyer cette plage, ce n'est pas possible ", détaillait Patrick Moanoa, responsable des services technique de la ville du Diamant. Autre mesure, des barrières pour retenir les sargasses à l'entrée des ports ou encore des bateaux spéciaux comme le Sargator en 2020, capable de ramasser 6 tonnes d'algues par heure. " En faisant ça avec 5 ou 6 Sargators autour de la Guadeloupe, sur Marie-Galante, sur Les Saintes, on va pallier le problème d'échouage ", résumait-on. Malgré ces mesures, les sargasses continuent de s'échouer sur les côtes antillaises. Face à ce problème, un " service public anti-sargasses " est mis en place dans quatre territoires des Antilles. Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Cet opérateur unique est chargé de coordonner le ramassage des algues.

Producteur / co-producteur Institut national de l'audiovisuel
Générique Rédacteurs en chef : Jérémie Gapin, Géraldine Cornet Lavau
Sciences et techniques

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