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les déserteurs russes lors de la guerre de Tchétchénie

les déserteurs russes lors de la guerre de Tchétchénie

Retour vers l'info - 29.09.2022 - 02:34 - vidéo

Le 21 septembre, Vladimir POUTINE annonçait la mobilisation partielle des réservistes. 300 000 au total. Depuis, des Russes en âge de combattre fuient leur pays, par peur d'être appelés. Avant la guerre en Ukraine, d'autres conflits avaient entraîné des désertions côté russe. Comme la seconde guerre de Tchétchénie. En septembre 1999, la Russie était frappée par une série d'attentats. "La vague d'attentats vise clairement à démoraliser les Russes. Désormais, c'est toute la Russie qui est visée par la peur et le chaos." Ces attentats ne furent pas revendiqués. Mais peu importe pour Vladimir POUTINE, alors Premier ministre russe. Il s'en servit comme prétexte pour envahir un territoire voisin, la Tchétchénie, une république autonome instable depuis plusieurs années : "Nous poursuivrons les terroristes partout. A l'aéroport s'ils sont à l'aéroport. Et excusez-moi, s'ils sont aux toilettes, on ira les buter dans les chiottes." Des jeunes recrues envoyées au front Le 1er octobre 1999, 140 000 soldats russes pénètrent en Tchétchénie. A l'époque, pas de mobilisation générale, ni même partielle de la population. Seuls des militaires sont mobilisés, même les plus jeunes recrues sans expérience. Un soldat déserteur racontait : "Ils ont sonné l'alerte à une ou 2 heures du matin. Ceux qui avaient fait 6 mois de service ou plus, ils étaient bons pour partir au front. Ils ont signé une sorte de contrat. On leur a promis 1000 dollars par mois. Le matin, ils étaient tous partis." 1000 euros par mois, c'est illégal, car en Russie, la loi stipule que les conscrits, c'est-à-dire les nouvelles recrues, ne peuvent pas être envoyés au front. Une loi donc violée par Vladimir POUTINE. Conséquence : des jeunes désertèrent l'armée, de peur de servir de chair à canon. Certains déserteurs furent même aidés par des associations, fondées par des mères de soldats. Elles avaient encore le souvenir traumatisant du conflit en Afghanistan et de la première guerre de Tchétchénie : " C'est à nous de sauver nos fils. Personne ne nous aidera. Personne. Allez là-bas ! Récupérez votre fils et sortez-le ! " Le 6 février 2000, jour de la prise de Grozny, le conflit prit fin avec la victoire des russes. Moscou rétablit son autorité sur la Tchétchénie. 22 ans plus tard, en 2022, nouvelle guerre, cette fois en Ukraine. Pour dissuader les déserteurs, le président russe Vladimir POUTINE a signé des amendements. La désertion, ou le refus de combattre, sont punis jusqu'à 10 ans de prison.

Producteur / co-producteur Institut national de l'audiovisuel
Générique Rédacteurs en chef : Géraldine Cornet Lavau, Jérémie Gapin
Histoire et conflits

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