La finlandisation, un concept en perdition

Le sommet de l'OTAN se tient à Madrid. Un sommet historique ! En effet, la Suède et la Finlande pourraient obtenir leur entrée dans l'organisation. Une révolution, car depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la Finlande avait une neutralité active. Un concept plus connu sous le nom de "finlandisation". La Finlande vient de défier son voisin russe, c'est une grande première. Quelques jours après la demande d'adhésion à l'OTAN, la première Ministre finlandaise a enfoncé le clou : "La confiance est perdue". Une petite phrase qui enterre près de 75 ans de relations de neutralité avec Moscou. Depuis 1948 et la signature d'un traité d'amitié et de coopération avec la Russie, la Finlande avait la garantie de rester libre et souveraine. Une sécurité à quel prix ? Une neutralité imposée, certains politologues parlent même de vassalisation mais le concept va avoir un nom : la finlandisation. Et selon les Finlandais, leur position géographique ne leur permettaient pas d'autres choix. A la chute de l'URSS, la Finlande respire un peu. Elle affiche sa volonté d'intégrer l'Union européenne. Une mauvaise idée pour certains, synonyme de provocation à l'égard du géant Russe... Malgré la réticence d'une partie de la population, en 1995 la Finlande rejoint l'Union Européenne... Et dès les premiers discours, le voisin russe n'est pas oublié. Mais quand en 2016, la Finlande laisse entendre qu'elle pourrait rejoindre l'OTAN, Vladimir Poutine menace. Malgré ces menaces, l'invasion en Ukraine a été l'élément déclencheur. La Finlande a rompu avec sa neutralité en soutenant Kiev et en affichant sa volonté de rejoindre l'OTAN.