Robert Badinter, ministre de la Justice, à propos de la délinquance juvénile

Robert BADINTER, ministre de la Justice, répond aux questions de Patrick BENQUET sur la délinquance juvénile suite à la diffusion de plusieurs reportages sur ce phénomène de société à l'étranger. Après avoir énuméré les différentes causes de cette déliquance (chômage, l'urbanisme, défaut de formation, carrences familiale), le garde des Sceaux s'attache à détailler son action en faveur de l'éducation surveillée et de la lutte contre cette déliquance. Il estime la sanction des actes de déliquance nécéssaire mais il souhaite que cette sanction ne soit pas forcément synonyme de prison. Il met en avant le travail d'intérêt général bien qu'il reconnaisse que la France accuse un certain retard dans ce domaine vis à vis de l'Europe. Il évoque également la possibilité pour la petite délinquance de pouvoir réparer les dommages causés chez la victime. Il évoque aussi les actions de médiations, qui peuvent éviter des actions en justice, mais il en exclus les actes criminels. Il conclus en soulignant que la déliquance juvénile fait partie stucturellement de notre société et que seule, une prise de conscience collective des Français vis à vis des causes pourront aider à faire baisser ce phénomène.