Jean Luc Godard et Antoine Vitez
Antoine VITEZ, invité de l'émission a souhaité rencontrer le cinéaste Jean-Luc GODARD. Jean-Luc GODARD souligne qu'il a accepté de venir à la télévision, lieu du "mal absolu". Il se dit confondu et réconforté par "l'assurance" d'Antoine Vitez. Jean-Luc GODARD fustige la télévision qui empêche de communiquer et le théâtre où les acteurs "crient". La télévision et le théâtre ont à voir avec la guerre et la politique. Le cinéma est du côté de la paix, c'est pourquoi il va disparaître. A la télévision, il n'y a que des mots ; au théâtre, on veut les images d'après un texte, alors que l'image est première, comme l'enfant. Une caméra, c'est comme le microscope des scientifiques. Les artistes, comme les scientifiques commencent par voir. Le cinéma permet d'imprimer des choses à peine visible pour dégager des leçons sur notre visible à nous. Compare aussi le cinéma à la justice dans le sens où les images donnent des preuves. La musique et le son sont proches les images. "Si on parlait en fermant les yeux, on parlerait beaucoup mieux et beaucoup moins vite". A mesure que le monologue se développe, le silence est de plus en plus pesant sur le plateau. Antoine VITEZ reconnaît qu'il est difficile de parler. Jean-Luc GODARD s'éclipse en souhaitant à ses interlocuteurs, "bon courage".
Producteur / co-producteur |
Antenne 2 |
Générique | Réalisateur : Gilles Daude Présentateur : Hélène Vida Participants : Jean Luc Godard, Antoine Vitez |
Descripteur(s) | cinéma, communication, polémique, télévision, théâtre |