Ondes positives : la précarité menstruelle

[Source France 3 Régions] : En moyenne, en France, une femme a des règles pendant 39 ans. Alors quand une distribution gratuite de protections périodiques est organisée dans l'un des principaux hall de la fac. Le stand est pris d'assaut. Sur toute une vie, une femme dépenserait 3.800 euros en protections périodiques. Une somme rondelette pour ces étudiantes dont le budget est de + en + souvent serré. Après Lille, l'université rennaise est la deuxième à proposer des protections hygiéniques gratuites. Ce projet est sorti lauréat du budet participatif soumis au vote des étudiants au printemps dernier.Et contre toute idée reçue, c'est UN étudiant qui l'a proposé. Le budget (42.000.) est en grande partie financé par une taxe inclusedans les frais d'inscription universitaire. 20 distributeurs gratuits seront également installés dans les toilettes de la fac. Des produits bio, certains réutilisables autant dire une gamme à laquelle ces étudiantes ont rarement accès. Selon un récent sondage, 12% des jeunes filles ont déjà manqué les cours parce qu'elles n'avaient pas de protection hygiénique. C'est làl'une des conséquences de la précarité menstruelle, mais pas la seule. Il y a un an, l'Ecosse est devenu le 1er pays au monde à mettre à disposition des protections intimes gratuitement depuis l'école jusqu'à l'université. Les étudiants de Rennes 2 espèrent que ce modèle tout comme le leur sera généralisé en France. La précarité menstruelle ne concerne pas les seules étudiantes. Toutes les femmes démunies et particulièrement celles qui vivent dans la rue sont touchées. Basée à Rennes, l'association Bulles Solidaires collecte en magasin des produits d'hygiène corporelle pour les re-distribuer. Bulles Solidaires est aujourd'hui présente dans une dizaine de villes en France. Pour ses collectes, elle recherche tous les produits que l'ontrouve habituellement dans une salle de bain. Site internet : https://bulles-solidaires.com