Les richesses de la biodiversité : races locales
Rencontre avec des éleveurs du Sud-Ouest qui s'efforcent de préserver des races locales laissés pour compte au nom de la productivité. Urbain COUMES élève des moutons de race castillonaise, Denis ARBERET des porcs gascons noirs et André JOUDAN des oies de Toulouse. Francis TALAZAC, technicien Union de promotion des races, souligne la difficulté de trouver des éleveurs jeunes prêts à parier sur ces races en voie de disparition. Annick AUDIOT (INRA de Toulouse) reconnait la part de responsabilité de la recherche agronomique dans la disparition des races locales avec la mise en place de critères de sélection génétique privilégiant les races performantes les plus rentables. Interview URBAIN COUMES : "Il n'y en aurait plus si je n'avais pas sauvé la race. J'en suis fier." Interview Francis TALAZAC, technicien Union de promotion des races : "Race castillanaise sur la pente ascendante. Mieux qu'il y a quinze ans. Trouver des jeunes éleveurs". Interview Annick AUDIOT, INRA de Toulouse : "INRA a une part de responsabilité dans la disparition de ces races locales car c'est la recherche agronomique qui a mis en place les critères de sélection les plus performants sur les races les plus rentables, dans les années 60-70. Les races locales ont été laissées pour compte, la génétique creusant un fossé entre elles et les races performantes." Interview Denis ARBERET : "Pour être un vrai Gascon, il faut impérativement qu'il ait les oreilles en avant, comme le béret d'un Gascon, et ensuite, qu'il ait l'épi sur le dos. Regardez, ils ont les soies bien noires....Leur alimentation : céréales et châtaignes en automne. Les porcs gascons sont dehors en permanence. Ils ont une croissance lente." Interview Jean-François, charcutier à Hachan (Gers), sur la préparation du jambon de porc noir : "Il commence à y avoir assez de porcs. On peut manquer de charcutiers traditionnels (...) Idée de lancer un porc gascon, c'est le plaisir de retrouver ce produit qui est copié sur le jambon ibérique". Suite interview Annick AUDIOT : "Certaines races, au plan économique, s'en sortiront, pour les autres, ce sera d'autres types de valorisation. Au jour d'aujourd'hui, dynamique émergeante : on a beaucoup de mal à évaluer quel pourra être leur avenir". Interview André JOURDAN, cuisinier et agriculteur : "Disons que c'est des oies que j'ai toujours vues à la maison. On mangeait du confit d'oie de Toulouse quand j'étais gosse. On a diminué l'effectif parce que c'est le marasme sur l'oie. L'oie de Toulouse, j'essaie de la garder dans le standard de la race afin de conserver les sélections de nos aieux".
Producteur / co-producteur |
France 3 |
Générique | Journaliste : Laurent Knecht |
Descripteur(s) | Agriculture, agronomie, aviculture, biodiversité, charcutier, chercheur, élevage, France, génétique, Inra, jambon, mouton, oie, porc, race animale, sauvegarde, tradition |