Les réactions de Jospin / Mauroy / Hue / Debré / Stasi / Hory

Réactions des hommes politiques de droite et de gauche après le refus de Jacques DELORS de se présenter à l'élection présidentielle de 1995. - Interview Pierre MAUROY (PS ) : "Jacques DELORS vient de nous faire part de sa décision. Je la craignais sans l'admettre, je la regrette. Ce soir, je partage l'émotion et la déception de millions de français et de Françaises. La candidature attendue de Jacques DELORS a révélé et suscité un formidable espoir et une profonde volonté de changement. C'est à partir de cette réalité politique que les socialistes doivent préparer l'élection présidentielle". - Interview Lionel JOSPIN (PS ) : "Au fond, il a dit, peut être que je pourrais gagner mais je ne pourrais sans doute pas avoir derrière cette victoire à la présidentielle, une majorité à l'Assemblée Nationale, donc un gouvernement, et je veux le pouvoir pas seulement pour le pouvoir mais pour agir et mettre en mouvement la société. C'est une analyse exagérement pessimiste". - Interview Jean François HORY (président de Radical) : "Sa décision ne m'a pas surpris. Elle était prévisible. Je n'étais pas suspendu à la décision de J DELORS". - Interview Robert HUE (PCF ) : "Il vient d'expliquer que pour conduire la politique qu'il souhaite conduire, il attendait un signe de la droite centriste qu'il n'a pas eu. J'avais pour ma part affirmé qu'on ne pouvait pas conduire une politique de gauche avec une alliance avec la droite centriste mais je prétends que la domination de la droite dans ce pays n'est pas fatal". - Interview Jean Louis DEBRE : "Sachant que les sondages n'étaient pas crédibles, il a décidé de ne pas se présenter. Il a bien fait. Il a fait une bonne analyse de la situation et de la limite des sondages". - Interview Bernard STASI (député européen CDS ) : "Je le regrette, car l'Europe aurait été au coeur de la campagne..Et ce la aurait obligé la majorité à s'unir autour d'un candidat".