Nuafrage Nevoli : réactions politiques

Reportage. Le point sur les réactions politiques après le naufrage du chimiquier italien "Ievoli Sun" au large des côtes bretonnes. Les trois présidents des groupes de l'opposition à l'Assemblée Nationale ont demandé aujourd'hui une réunion en urgence du Conseil des ministres de l'Environnement et des Transports de l'Union européenne.Le sujet alterne des images factuelles à l'Assemblée Nationale avec un extrait des interventions de Didier QUENTIN, RPR et de Lionel JOSPIN, 1er ministre et la réaction de Philippe DOUSTE BLAZY, UDF, Philippe de VILLIERS, MPF et Jean Yves LE DRIAN, PS.[Source : documentation France 3] Les trois présidents des groupes de l'opposition à L'Assemblée nationale ont demandé aujourd'hui une "réunion en urgence du Conseil des ministres de l'Environnement et des Transports de l'Union européenne", après le naufrage du chimiquier italien Ievoli Sun au large du Cotentin. L'opposition "souhaite savoir pourquoi les mesures proposées par la France à l'Union européenne et à l'organisation maritime internationale à la suite de la catastrophe de l'Erika n'ont pas encore débouché sur des décisions concrètes et applicables rapidement", déclarent MM. MATTEI (DL), DEBRE (RPR ), et Douste-Blazy (UDF) dans un communiqué commun. L'opposition "s'insurge contre le sentiment d'impuissance exprimé par le ministre des Transports, Jean-Claude GAYSSOT", qui est pourtant "responsable, au sein du gouvernement et au nom de la présidence française de ce secteur". Les trois présidents demandent "une totale transparence de l'information", tant "sur les contrôles dont a fait l'objet l'Ievoli Sun" que sur la "nocivité de son chargement et les moyens de prévenir toute contamination". Dans les couloirs du Palais Bourbon, M. Douste-Blazy a fait part de son "sentiment de colère, parce qu'après l'Erika on pouvait espérer que des mesures avaient été prises", estimant que "tout ça est inacceptable". M. DEBRE a estimé que "le gouvernement depuis un an a été incapable de prendre les mesures pour éviter de tels drames. M. JOSPIN fuit ses responsabilités et se défausse". Pour M. DEBRE, "c'est le gouvernement de l'impuissance". "Ils parlent, ils parlent, mais ils n'agissent pas ", a-t-il Conclu. "Que vous osiez, représentants du peuple, poser ce genre D'imputation à l'égard d'hommes qui ont risqué leur vie pour Essayer de tirer ce navire donnent la mesure de votre qualité d'âme", a lancé le Premier ministre. Le chef du gouvernement a énuméré les moyens mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour prévenir une éventuelle catastrophe : déclenchement du plan Polmar et du plan Manche, cellules de crise activées dans les préfectures maritimes de Brest et Cherbourg, cellule de crise interministérielle, expertise en cours sur les conséquences. "Depuis un an, il y a un bateau pourri, un navire-poubelle Tous les quarts d'heure qui circule sur le rail d'Ouessant et Nos gouvernants n'ont rien fait. Moi, je pense que la dignité Impose à tous ces gens-là de démissionner et de faire autre Chose, ce sont des incapables ", a lancé Philippe de VILLIERS, président du Conseil général de Vendée. SONORE Didier QUENTIN : "Ce tanker aurait été volontairement treuillé vers la fosse des casquets : quand la mer cessera-t-elle d'être une poubelle? " SONORE Lionel JOSPIN : Que vous osiez, représentants du peuple, poser ce genre d'imputation à l'égard d'hommes qui ont risqué leur vie pour essayer de tirer ce navire donnent la mesure de votre qualité d'âme SONORE Jean Yves LE DRIAN : "si ces propositions étaient dans les règles européennes, ce bateau aurait été banni ! " Sonore Philippe DOUSTE BLAZY : "Comment ne pas être en colère quand on voit que l'on continue à ne pas contrôler les bateaux" SONORE Philippe de VILLIERS : "C'est pas nous, c'est l'Europe ! Elle a bon dos l'Europe ! "