Campagne électorale officielle : Martine Aubry, PS

Discours télévisuel de Martine AUBRY pour les élections législatives de 1993 après le témoignage de Michel TRANCHER, ouvrier imprimeur. Discours dont la fin est coupée."C'est vrai que notre société est dure et que le chômage inquiète tous les Français. C'est vrai aussi qu'il y a trois millions de chômeurs, partout autour de nous, en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne ... mais cela n'excuse rien. Le chômage, y a pas de solution miracle, je crois que chacun le sait et que chacun sait aussi qu'il faut l'attaquer par tous les bouts. C'est ce que nous avons fait en nous rapprochons des entreprises, en améliorant la qualité de la formation et en ouvrant des pistes. Il faut réduire la durée du travail aujourd'hui, il faut aller plus vite et plus loin. Il faut aussi créer des emplois dans des nouveaux services, qui vont améliorer la qualité de vie, permettre de garder les enfants, de s'occuper des personnes âgées à domicile, et d'améliorer notre environnement. Tout cela il faut le faire. Mais le chômage est un problème de cas, de cas personnel à régler, de gens qui se sont enfoncés dans l'isolement, dans la solitude et qui ont accumulé des difficultés, de santé, de famille, de logement... Et pour cela, il n'y a pas 36 solutions, il faut trouver pour chacun la bonne, un emploi, une formation, et pour d'autres, qui sont enfoncés dans la difficulté, une insertion qui sera peut-être plus longue dans la société. Alors face à cela, que nous propose l'opposition ? Et bien là, toujours les mêmes recettes. Il faut bien sûr, aider les entreprises, exonérer les charges sociales, c'est cela qu'on nous dit. Il faut réduire les contraintes, supprimer le SMIC, pourquoi faire ? Pour faire en sorte que les vainqueurs, ceux qui gagnent, ceux qui se débrouillent tous seuls, gagnent un peu plus vite tout en laissant sur le bord de la route les exclus?