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Conférence de presse François Mitterrand

Conférence de presse François Mitterrand

11.09.1991 - 01:38:15 - vidéo

Sixième conférence de presse "généraliste" du Président Francois Mitterrand. - Dans sa déclaration liminaire, le Président évoque la situation nouvelle créée par l'effondrement du communisme. "La force disparue chaque nationalité tend à sa propre existence" (...) "On assiste à la naissance d'une nouvelle Europe. Trente trois Etats hier, combien demain ?". Pour le président ce mouvement est sain mais doit s'exercer de manière démocratique. L'autre grand mouvement est le mouvement de l'Europe vers l'unité. Les problèmes cruciaux pour l'Europe sont la sécurité (sécurité nucléaire et désarmement, prévention et règlement des conflits), et la structuration. Pour le président les traités d'union ne doivent pas être retardés, la France ne s'oppose pas à l'adhésion des pays d'Europe Centrale. Francois Mitterrand reparle de son projet de confédération Européenne qui ne doit pas se substituer à la CEE. Puis le Président répond aux questions des journalistes. - L'Union Soviétique doit-elle être maintenue dans son intégralité (pays baltes exceptés)? : "Il est souhaitable qu'il reste un corps central unis par des liens institutionnels librement consentis. - Le rôle de la CEE pour imposer la paix en Yougoslavie. "Imposer certainement pas" (...)"s'il doit y avoir séparation elle doit se faire dans le droit et respecté de part et d'autre" afin d'éviter des sources de conflits ultérieurs. - Les rapports économiques entre la CEE et l'europe de l'Est. Le Président réfute le terme de rideau de fer économique. Il aborde le problème des importations de viandes bovines et prône une forme de commerce triangulaire consistant à aider l'Union Soviétique à acheter des produits alimentaires aux pays de l'Est. - L'élargissement de la CEE au pays de l'Est. Francois Mitterrand : La France ne s'y oppose pas. Mais cela entraîne un accroissement des charges pour les états membres. La CEE ne doit pas être une vaste zone de libre échange. - La lenteur de la France à réagir face aux événements de l'Est relève-t-elle d'un mauvais procès ?: "Je ne l'aurais pas dit, mais vous parlez très bien". - Les missiles Hades : Les missiles Hades seront réduits à trente et stockés au lieu d'être déployés. -Le socialisme est-il toujours une idée qui fait son chemin ? Réponse de Francois Mitterrand :"Je pense que oui" puis il fait un petit historique des évolutions et tendances dans la pensée socialiste. - Peut-on concilier la morale et la politique ? Oui selon Francois Mitterrand, c'est le cas de l'immense majorité des responsables politiques. Puis il revient sur l'affaire du financement du PS et sur la loi réglementant le financement des partis. Il préconise la publicité sur la fortune des parlementaires - Le chef de l'Etat fait ensuite une déclaration sur la situation française. Il rappelle les objectifs fixés à Edith Cresson et rend hommage à Pierre Beregovoy puis annonce les mesures suivantes. Pour accroître l'investissement des capitaux privés pouront être associés au financement de certaines entreprises publiques. Un plan de grande ampleur va être lancé en faveur des PME. Le Président insiste sur la nécessité de la formation. - A propos du remplacement de Michel Rocard par Edith Cresson : Les gouvernements s'essoufflent au bout de trois ans. Puis, il réitère sa confiance en Edith Cresson.. - Les prélèvements obligatoires vont ils augmenter ? : "Non Monsieur". - Jacques Delors à Matignon : Hommage à Jacques Delors, mais Edith Cresson remplit pleinement sa mission. - Réformes électorales : "Je souhaite des réformes car les lois actuelles sont injustes". - L'usure du pouvoir : "On ne s'use que si l'on sert (bien que j'observe de plus en plus que ceux qui ne servent à rien s'usent beaucoup)". - L'attitude de François Mitterrand à l'égard de Boris Eltsine et Mikaïl Gorbatchev : "Eltsine a été reçu comme il devait l'être, quant à M. Gorbatchev, il a déclaré que la France et M. Mitterrand ont été les meilleurs amis de l'Union Soviétique depuis toujours". - L'opposition pendant la guerre du Golfe et la crise en URSS : Le Président rappelle que l'opposition ne l'a pas toujours soutenu pendant la guerre du Golfe. - Le Parti Socialiste doit-il se transformer en Parti Social Démocrate ? "Non, le Parti c'est le Parti Socialiste. Il ne faut pas avoir peur de ce que l'on est".

Producteur / co-producteur Antenne 2
Générique Réalisateur : Dominique Leridon Participants : François Mitterrand, Jean Luc Mano, Claire Chazal, Arlette Chabot, Dominique Bromberger, Christian Malard
Descripteur(s) CEE, Cresson, Edith, Economie, Europe, France, Mitterrand, François, PME, POLITIQUE INTÉRIEURE, Premier ministre, socialisme, URSS
Economie et société
Politique

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