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Conférence de presse François Mitterrand : crise du Golfe

Conférence de presse François Mitterrand : crise du Golfe

06.09.1990 - 01:01:33 - vidéo

Crise du Golfe (invasion du Koweit par l'Irak) : troisième conférence du président Françosi Mitterrand depuis le début de la crise. Diffusion intégrale de la conférence de presse - Longue déclaration liminaire du chef de l'Etat avant de répondre aux questions des journalistes :"Les événements qui se sont déroulés depuis ma dernière intervention (le 21/08/1990)n'ont pas modifié sensiblement le cours des choses... Un certain nombre de pays , dont la France, se sont mis en situation d'exécuter les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies, c'est ca le droit... Nous avons aujourd'hui des forces aéronavales, on pourrait dire plutot navales, qui servent de support à une force aérienne. 14 batiments, un porte-avions, bref, une force d'intervention qui se situe au deuxième rang aujourd'hui dans le dispositif général, après les Etats-Unis... Ce matin meme j'ai eu au téléphone M. Bush et M. Gorbatchev, nous pensons remplir un devoir et nous le remplirons sans défaillance". - Le chef de l'Etat répond ensuite aux questions de Georges Bortoli, Régis Faucon, Ivan Levaï, Philippe Harrouard, Olivier Dalage, Ludovic Levine, Pierre Lemarque, Gérard Leclerc, Pascal Paradon, J. Jubelin, Jean-Michel Laury, François Clémenceau, Pierre Babey, ainsi que quelques journalistes d'agences de presse arabes . - La guerre : "Puisque nous sommes dans une logique de guerre, il faut tout faire ou faire beaucoup. Il faut tout faire pour en sortir... et il faut faire beaucoup parce que ce qui doitetre accompli doit l'etre dans le cadre du droit". - Les hypothèses : "Pour le cas où il y aurait agression nouvelle de l'Irak à l'égard de l'un des autres pays de la région, la France serait solidaire et interviendrait... Dans l'hypothèse d'une action américaine, il est difficile de répondre, je n'ai pas d'information à ce sujet... Si vous allez de la première hypothèse à la deuxième, vous apercevez la multiplicité des situations qui ne me permet pas de vous répondre comme cela. Mais je peux les résumer : la France exécute les décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies". - L'embargo : "La troisième hypothèse c'est que les différentes parties en cause estiment qu'il faut faire confiance jusqu'à son terme à l'embargo. C'est pour l'instant le mandat recu, il est appliqué et appliqué fermement. La France entend l'appliquer sans faille et inciter ses partenaires à agir de meme, car c'est de la réussite de l'embargo que l'on peut attendre un règlement de cette affaire sans guerre". Le président reprend plus tard le thème de l'embargo : "Il faut songer qu'à partir du moment où l'Irak ne peut pas écouler son pétrole, où l'on achète plus de pétrole irakien... on peut estimer que cela représente déjà les deux tiers d'un embargo réussi... On peut estimer que l'embargo sur le pétrole réalise déjà l'essentiel de l'embargo..." . - L'URSS : "J'ai trouvé M. Gorbatchev très déterminé à faire tout ce qui peut l'être pour que la cohésion de ceux qui ont adopté les résolutions du Conseil de sécurité soit préservée et si possible renforcée. Il ne souhaite pas que des divergences d'appréciation altèrent ou réduisent la portée de l'embargo". - La rencontre Bush - Gorbatchev (à Helsinki le 8/09 prochain) : "C'est excellent que MM. Bush et Gorbatchev se rencontrent dans une situation aussi grave, dans des circonstances aussi difficiles. Il est très important de savoir si ces deux grands pays sont suffisamment en harmonie pour mener à bien le retour au Droit, pour que cède l'actuel président de l'Irak... Il faut aussi prévoir les événements qui pourraient se produire au cours des semaines et des mois prochains. Donc j'attends beaucoup, non pas en décisions sensationnelles, mais j'attends beaucoup en affirmation de solidarité". - Le rôle des pays arabes: "Le roi Hussein de Jordanie et Yasser Arafat ont développé un projet pour réduire la tension et arriver à négocier...Il serait souhaitable que soit remis aux pays arabes le soin d'assurer la transition pendant laquelle, le Koweit redevenu libre et souverain, il serait possible de parvenir à un accord pour éviter la guerre. Mais ce sont la des discussions vraisemblablement irréelles". - Les otages : "C'est vrai que le sort des otages est un sort extrèmement attristant, intolérable du point de vue de la morale. Ceux qui prennent des otages accomplissent des actes de barbarie, mais c'est ainsi... Il resterait encore environ 430 de nos compatriotes... Un certain nombre d'entre eux sont sans doute placés sur des sites militaires stratégiques. Notre devoir est de ne jamais les abandonner, mais notre devoir aussi est de ne jamais céder à des pressions de cette sorte..." Le président incite ensuite l'opinion publique à la patience : "L'opinion francaise est une opinion que je crois courageuse. Nous sommes un pays riche d'histoire, nous savons que l'histoire est rude et souvent dramatique, mais nous savons qu'un peuple doit à sa volonté de survivre et d'etre grand... La France ne poursuit pas d'objectifs qui lui soient propres et nous ne sommes pas à l'heure actuelle en situation d'alerter les francais plus qu'il ne convient..." - La conférence internationale : "Le projet de conférence internationale a été avancée par l'URSS. C'est un projet qui ne peut pas surprendre la France qui en est aussi à l'origine... Elle ne pourrait intervenir utilement qu'après que les objectifs définis par les Nations Unies aient été atteints... Ce n'est pas la conférence internationale qui pourrait obtenir la libération du Koweit, cela est un préalable... - La cohésion gouvernementale: "La déclaration du ministre de l'Intérieur a pu preter à discussion... Mais il n'y a qu'une seule voix, une seule politique pour la France. Je suis en parfait accord avec Jean-Pierre Chevenement" - Mesures économiques : "On estime qu'il convient de corriger le projet de budget

Producteur / co-producteur Antenne 2
Générique Participants : Rachid Arhab, Albert Du Roy, François Mitterrand
Médias
Politique

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