Plateau invité : Nicolas Dupont Aignan

Interview de Nicolas DUPONT-AIGNAN, président de "Debout la République" et député de l'Essonne. Selon lui, l'UMP et le PS ont trahi les électeurs car ils n'ont pas souhaité conduire de campagne électorale. De plus, malgré le vote négatif pour le référendum de 2005, l'UMP et le PS ont fait adopter le traité de Lisbonne sans consulter les citoyens français. Pour Nicolas DUPONT-AIGNAN, l'Europe est construit contre les intérêts des européens. Il préconise pour sortir de la crise économique, un protectionnisme européen et une innovation scientifique. Selon le président de "Debout la République", Nicolas SARKOZY mène un double langage comme sur le dossier de la Turquie ou de la constitution Européenne.[Source : documentation France 3] Vous présentez une liste dans chaque circonscriptions. Pourquoi cette campagne électorale est inaudible à ce point? Nicolas DUPONT-AIGNAN: "Tout simplment d'abord parce-que le Parti Socialiste et l'UMP n'ont pas voulu entrer en campagne rapidement. Parce-qu'ils ont trahi les électeurs, tous les deux, en faisant adopter le traité de Lisbonne par le Parlement français dans le dos du peuple. le traité de Lisbonne, c'est la copie conforme de la constitution européenne qui a été rejetée par le peuple français et le peuple hollandais. Je partage la passion pour l'Europe de madame Grossetête, mais il faudrait peut-être que les députés européens acceptent de donner leur avis au peuple, de les consulter. Pourquoi les français sont révoltés? parce-qu'ils voient une Europe qui est construite sans eux et contre eux. Il faudrait sortir des palais de verre, pour voir la réalité des politiques européennes dans nos campagnes, dans nos usines qui ferment les unes après les autres. C'est sympa de se retrouver à Bruxelles ou à Strasbourg, discutter entre soi. Mais est-ce-qu'on voit la souffrance des européens aujourd'hui parce-qu'on a mené une mauvaise politique européenne? Ca veut pas dire qu'il faut être contre l'Europé. il faut reconstruire l'Europe sur des bases beaucoup plus solides". Vous signez "Le petit livre mauve", l'abécédaire de l'Europe qui marche sur la tête et qu'il faut remettre sur ses deux jambes. Que proposez-vous de neuf, de différent, notamment pour lutter contre la crise? Nicolas DUPONT-AIGNAN: "je demande d'abord que l'Europe ne se mêle pas de tout et se positionne sur les grands dossiers d'avenir. Investir, par exemple, la voiture propre. Ce sont les chinois qui sont en train de l'inventer. Le panneau solaire qui aura un grand rendement énergétique, ce sont les californiens qui sont en train de l'inventer. L'Union Européenne se polarise sur les détails et ne s'occupe pas de ces grands dossiers scientifiques... je demande un protectionnisme. Le mot tabou!... Les Etats-Unis et la Chine se protège et l'Europe laisse grande ouverte les portes à des produits fabriqués à partir de l'esclavage humain. Quand le SMIC est à 60 euros en Chine... toutes les entreprises délocalisent les unes après les autres. Alors ça ne veut pas dire qu'il faut déclarer la guerre à la Chine. Il faut rétablir un équilibre. C'est comme ça que les chinois seront incités à investir pour développer leur pays". Vous écrivez: "le sarkozy qui dit n'a rien à voir avec le sarkozy qui fait". Vous appelez à un vote sanction contre Nicolas Sarkozy? Nicolas DUPONT-AIGNAN: "C'est pas la question d'être pour ou contre Saroky. la question est: si j'ai pris mon indépendance avrc les gaullistes, si on est partis de l'UMP pour créer "Debout la République", c'est qu'on en peut plus du double langage. Regardez la Turquie. Nicolas Sarkozy compte l'entrée de la Turquie avant chaque élection. Mais c'est lui qui a ouvert 8 chapitres de négociation. C'est lui qui a supprimé le référendum obligatoire, lui qui nous a fait rentrer dans l'OTAN, où il y a la Turquie. Donc, moi, j'en peux de cette vie politique du double langage... Vous allez voir les affiches électorales de tous les partis, PS, UMP, MODEM, VERTS, qui ont votés Lisbonne, qui ont construit cette Europe là et bien tous, il disent changeont d'Europe; mais de qui se moque-t-on? Nous on a envie de proposer des solutions, c'est pourquoi j'ai écrit ce petit bouquin. C'est pas d'être contre l'Europe, c'est de proposer des clés, pour que l'Europe soit aimée des européens. C'est ça l'enjeu de demain et du XXIème siècle".