Le racisme en Russie

[Source : documentation France 3] Les néo-nazis russes n'ont pas peur de s'afficher. Ils manifestent dans les rues de Moscou, contre la présence dans leur pays, d'africains et d'arméniens. "Ce ne serait pas un problème si c'était des allemands qui venaient ici et pas des arméniens. Il faudrait des anglais à la place des azéris et des italiens, plutôt que des tadjiks. Ce sont des gens d'autres races qui viennent ici. Ils mélangent leur sang au notre et détruisent notre capital génétique. Ce sont comme des ordures dans nos rues". Ecoeurés par les politiciens, ils rêvent d'une grande Russie à l'ancienne. Sergeï Belikov: "Le mouvement skin attire désormais une partie importante de la classe moyenne, des gens jeunes et éduqués. Dans les grandes villes par exemple, je dirais que c'est 50/50. Une moitié est issue de familles brisées. Ils boivent et n'ont pas d'éducation. Mais les 50% restant sont des gens absolument normaux, sans problème particulier". Sur les campus, les étudiants étrangers craignent d'être pris pour cible. Juldas Okie Etoumbi: "Je suis ici depuis 7 ans. la première année nous avons eu des problèmes, des insultes et même des agressions. C'était un sérieux problème, mais les meurtres étaient très très rares, mais ça a bien changé depuis 2 ou 3 ans. Les incidents ont augmentés et des étudiants africains ont été tués à coups de poignard".