Automédication

80% des Français se soignent désormais régulièrement tout seuls, sans passer par un médecin. Les médecins et les pharmaciens ne sont pas forcément contre, mais il y a des règles à respecter.Les mères de famille ont tendance à recourir à l'automédication pour traiter les affections à répétition dont souffrent leurs enfants, à l'exemple d'Alexandra FOURNEAU, mère de deux fillettes.En fonction des symptômes, elle pioche dans la pharmacie pour soulager la famille, où elle trouve de quoi réagir en cas de rhume, douleur ou fièvre. Alexandra explique qu'elle conserve aussi des médicaments obtenus sur ordonnance lors d'une précédente maladie et peut s'en resservir. Mais elle s'informe auprès du pharmacien pour éviter les erreurs.Toutefois, dans la majorité des cas, l'automédication se pratique sans conseil du pharmacien, ni lecture de la notice, ce qui provoque parfois des cocktails détonants.Un pharmacien explique qu'un patient peut lui demander des produits contre-indiqués avec son traitement de longue durée.Des médicaments incompatibles ou périmés, des doses trop fortes : pour éviter ces dérapages, depuis 8 ans, le professeur BAUMELOU élabore des recommandations, le plus gros risque étant qu'on laisse s'installer une pathologie grave.Le professeur Alain BAUMELOU, Président du groupe "Automédication"de l'Agence de sécurité sanitaire des produits de santé, cite l'exemple d'une constipation qui peut masquer un cancer du côlon. "Si les symptômes ne s'améliorent pas rapidement, il faut consulter."