Problèmes des urgences
Reportage. Dans son rapport annuel sur la Sécurité sociale, la Cour des comptes dénonce la gestion des urgences, malgré les importants crédits alloués ces cinq dernières années. Les urgentistes répondent que cet argent a été attribué à d'autres services, et que les besoins sont toujours aussi importants. Exemple au service des urgences de l'Hôpital Saint-Antoine, avec les témoignages de Laurent CASENOVE, médecin urgentiste, d'une personne dans la salle d'attente, et de Patrick PELOUX, président de l'Association des Médecins urgentistes hospitaliers de France. [Source : documentation France 3] Le rapport annuel de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale a été rendu public aujourd'hui. Il épingle les services des urgences qui ont bénéficié ces dernières années de crédits importants. Sur le terrain, les intéressés rapportent une toute autre version. Ils disent, en effet, ne pas avoir vu la couleur de cet argent. Exemple à l'Hôpital St Antoine de Paris. Malgré ses 600 lits, les besoins sont encore importants. Laurent Cazenove est médecins aux urgences de l'Hôpital Saint Antoine à Paris. Qd il est de garde, c'est pour 24 heures d'affilée. Faute de place dans l'hôpital, c'est aux urgences qu'un malade restera en observation. LAURENT CAZENOVE : "encore un malade qui doit être hospitalisé en neurologie. Mais il n'y a pas de lits... il restera donc aux urgences toute la nuit..." Chaque nuit une quinzaine de personnes dorment aux urgences faute de lits disponibles. Familles excédées : "on préfère faire un Paris Plage qui dépense des milliards, que de rééquiper les hôpitaux et mettre du personnel" On ne sait pas exactement si les nombreux crédits qui ont été débloqués pour les urgences les cinq dernières années n'ont pas été utilisés pour financer d'autres services des hôpitaux SONORE PATRICK PELOUX : "la Cour des comptes a mis noir sur blanc ce que, nous, on sait sur le terrain : il y a eu non pas détournement mais de mauvaises attributions au titre de l'urgence dans les hôpitaux. Si la cour des comptes va jusqu'au bout, il faut que les directeurs d'hôpitaux à qui on avait donné des budgets pour les urgences pour nommer du personnel... ce qu'ils n'ont pas fait, démissionnent" La cour des comptes demande une plus grande implication des généralistes. Mais il reste des incohérences : LAURENT CAZENOVE : "une suture n'est plus faite en ville parce que mal cotée par la Sécurité Sociale et donc pas profitable pour les généralistes." 210 millions d'euros ont été débloqués pour les urgences depuis 5 ans. Les urgentistes se demandent où sont passés tous ces fonds publics.
Producteur / co-producteur |
France 3 |
Générique | Journaliste : Marc Dana Journaliste bi qualifié : Marc Dana Participant : Laurent Casenove |
Descripteur(s) | budget, Cour des comptes, politique sociale, rapport, Sécurité sociale, service des urgences |