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Portrait de Florent, un collectionneur incroyable mais vrai de télévisions

Portrait de Florent, un collectionneur incroyable mais vrai de télévisions

Il fut une époque où la télévision faisait rêver, certains allant même jusqu'à collectionner ces écrans imposants chez eux, à l'image de ce collectionneur farfelu, rencontré en 1981.

Par Florence Dartois - Publié le 07.09.2023
Le collectionneur de TV - 1981 - 07:02 - vidéo
 

La télévision a longtemps fasciné, certains allant même jusqu'à la collectionner. Le 1er mars 1981, dans la rubrique hebdomadaire de « Dimanche Martin » intitulée « Incroyable mais vrai », Jacques Martin présentait un collectionneur original à Catherine Ceylac, « Ce collectionneur aurait pu vous dire, chère Catherine, "viens chez moi, je vais te montrer mes télés" ». En effet, le jeune homme mis en lumière n'était pas un collectionneur ordinaire, il vouait une passion aux postes de télé et au matériel audiovisuel en général.

En ce printemps 81, quelques semaines avant l'élection de François Mitterrand, le journaliste Alexandre Lichan s’était rendu à Rambouillet pour rencontrer Jean-Claude Florent Laborie. Dans son modeste appartement HLM, cet enfant de l'assistance publique âgé de 25 ans vivait au milieu d'une multitude de téléviseurs. Chez lui, chaque mètre carré débordait de technologie et il était difficile de se faufiler entre les postes de télé. « Il ne faut pas être gros », plaisantait-il, à l'attention du journaliste qui tentait de se frayer un chemin dans le mince corridor praticable.

L'extension du domaine de la télé

La salle à manger disparaissait sous les hautes piles de téléviseurs. Faute de place pour le canapé-lit, le passionné de technique dormait dans la cuisine, sous un établi surchargé. En plus de ses 400 télévisions, il possédait des chaînes Hi-Fi, des radios et même un sapin de Noël : « je fête Noël toute l'année », précisait le collectionneur qui cultivait visiblement toujours son âme d'enfant. En effet, des spots clignotants, des guirlandes multicolores, qui s'allumaient au rythme des mots ou de la musique, rendaient l'endroit festif.

La suite de la visite réservait d'autres surprises. Dans la salle de bain, le lavabo et les WC étaient « enfouis sous les télévisions ». La seule solution pour se laver et faire ses besoins, c'était chez les autres ou au travail, avouait le jeune original. Comble de l'ironie, « Florent » confiait regarder la télévision, mais seulement occasionnellement et jamais chez lui, plutôt chez des amis ! L'excentrique collectionneur était amoureux et avait trouvé chaussure à son pied, sa passion suscitant, selon lui, l'admiration de sa dulcinée. Il exerçait aussi une activité de dépanneur... sur son palier, qu'il avait accaparé avec l’aval des voisins.

Les télés, il y en avait encore dans le vide-ordure, dans ses cinq caves et même dans son garage où la voiture avait bien de mal à se frayer un chemin. À la fin du reportage, l'heureux collectionneur dévoilait son rêve le plus cher, celui de travailler à la télévision, bien-sûr. L’histoire ne nous dit pas s’il l’a réalisé…

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