« C’était le rêve de ma jeunesse, de partager jusqu’au bout la vie de ceux qui sont les plus démunis sur la Terre. » En 1978, Sœur Emmanuelle a 70 ans. Ce reportage d’Antenne 2, disponible dans le montage en tête d'article, est sa première apparition télévisée. Sœur Emmanuelle voulait s’occuper des lépreux, mais a finalement choisi de vivre avec les chiffonniers du Caire depuis 1971. Ce sont majoritairement des chrétiens coptes, les zabbalines, dont les enfants n’ont pour seul horizon que ces tas d’ordures que l'on voyait sur les images.
Elle racontait : « C'est ça le drame. C’est ça que je ne peux pas supporter qui me révolte à chaque fois que j’y pense. Comment est-il possible qu’en 1978 des petits d’hommes qui vivent dans un tas d’ordures ? Et dont beaucoup ne se préoccupent pas alors que des millions d’autres sont trop gâtés, pourris par leurs parents. C’est une injustice telle, c’est ça qui crie vengeance ! »
Mobiliser pour les plus démunis
Après ce reportage, sœur Emmanuelle entre rapidement dans le cœur des Français, jusqu’à devenir une de leurs personnalités préférées. « Un enfant qui va à l’école, c'est un enfant qui est sauvé des ordures des saletés des mouches, des rats, des saletés qui se trouvent ici. » Inlassablement, elle portera son combat dans les médias.
Au-delà du Caire, elle se mobilisait pour les enfants du Soudan et du Liban dans les années 1980 et 1990. Organisant chaque fois avec succès des campagnes de dons pour mener à bien ses projets humanitaires. Sœur Emmanuelle ne quitte définitivement l'Égypte qu’en 1993. Sans prendre sa retraite pour autant. Elle décède dans le Var en 2008, à l’âge de 99 ans. Comme le disait : « On reste toujours jeune quand on vit pour les autres ! »
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