L'été 1965 fut lui aussi particulièrement torride. Dans les Cévennes, la situation était catastrophique. Plus de 350 000 hectares étaient privés d’eau et 500 exploitants voyaient se lever le soleil « avec toujours plus d’appréhension chaque matin ».
Pour décrire l'ampleur du désastre, ce reportage diffusé le 27 août 1965 dans « Provence Actualités » évoquait une végétation « littéralement torréfiée », expliquant que les élus locaux s'étaient résignés dans une « réunion du désespoir » à demander de l'aide à l’armée pour leur livrer l’eau salvatrice. Depuis cet appel au secours, 12 camions citernes de l’armée entamaient des rotations permanentes sur les routes défoncées pour alimenter les réservoirs des villages assoiffés.
Le reportage montrait les soldats à l’ouvrage, remplissant les réservoirs, et accueillis en héros dans les bourgades calcinées. L’opération « Noria » devait résoudre en quelques jours l’approvisionnement en eau de cette région « à l’aspect désertique », au grand soulagement des exploitants et de leurs bêtes.