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«Ils sont pas comme nous» : le racisme décomplexé en Angleterre contre les Indiens et les Pakistanais

«Ils sont pas comme nous» : le racisme décomplexé en Angleterre contre les Indiens et les Pakistanais

Rishi Sunak est le premier homme politique issu d’une minorité ethnique à accéder au poste de Premier ministre britannique. Une élection inimaginable en 1960, lorsque les immigrés indiens et pakistanais devaient faire face à un racisme répandu.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 26.10.2022

Le montage visible ci-dessus revient sur le racisme ordinaire contre les Indiens et les Pakistanais au Royaume-Uni dans les années 60. Le discours des hommes dans les clubs ou des jeunes en ville était sensiblement décomplexé : «Ils sont pires que des cochons», «C'est une vraie plaie, une vraie plaie».

Même tonalité du côté d'un élu conservateur municipal de cette petite ville de Smethwick dans la banlieue de Birmingham : «La population est mécontente de l'afflux massif de gens de couleur».

Un homme assurait néanmoins : «Ils [les hindous] ont un long chemin à parcourir, mais je suis sûr qu'ils arriveront un jour à un niveau social dont personne ne pourra se plaindre. Mais ça prendra du temps.» Selon lui, l'école avait un rôle important à jouer.

Quelques années plus tard, un autre homme évoquait toutefois à la télévision française sa crainte de voir son pays devenir entièrement «noir». «Sur le canal, même le cygne devient noir», disait-il, sans ambages.

La communauté indienne, dont est issu le nouveau Premier ministre, est la minorité la plus importante du Royaume-Uni, avec plus d’un million et demi de personnes. Les parents de Rishi Sunak sont arrivés dans les années 1960 dans le sud de l’Angleterre, alors que l’empire britannique se disloquait depuis plusieurs années. L'Inde étant restée plus d'un siècle sous domination britannique.

Aujourd'hui, selon un récent sondage, seulement 10 % des Britanniques pensent qu’un Premier ministre issu d’une minorité ethnique serait une mauvaise chose pour le pays ; 26 % considèrent cette perspective comme un événement positif. Mais 58 % estiment que cette question n'est pas pertinente.

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