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Les Rolling Stones ont 60 ans

Les Rolling Stones ont 60 ans

Les Rolling Stones, en tournée européenne, on enflammé la scène du Groupama Stadium de Lyon, mardi 19 juillet, devant 50 000 fans survoltés. Samedi 23 juillet, les rockeurs, bientôt octogénaires, toujours aussi énergiques et enthousiastes, seront en concert à Paris, sur la pelouse de l'hippodrome de Longchamp. Découvrez une rétrospective de leur carrière, débutée il y a tout juste soixante ans par un premier concert, le 12 juillet 1962 au Marquee, un club rock londonien.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 12.04.2008 - Mis à jour le 22.07.2022
Keith Richards et Mick Jagger à Londres - 1968 - 08:23 - vidéo
 

Depuis 60 ans, « le plus grand groupe du rock au monde », pour certains, s'est accaparé le devant de la scène. Car l'histoire des Rolling Stones est histoire d'amitié. Keith Richards et Mick Jagger se connaissent depuis l'école maternelle. La musique est leur seule échappatoire d'une vie de famille trop rangée. Ensemble, ils collectionnent les disques de blues. En 1962, ils rencontrent un jeune guitariste nommé Brian Jones. Son inventivité, son côté rebelle les séduisent. Le blondinet devient la tête pensante du groupe, l'artisan de nouvelles rencontres : d'abord celle d'Ian Stewart, pianiste, puis celle de Charlie Watts (batteur) et Bill Wyman (bassiste). Les Rolling Stones sont nés. Il ne leur manque plus qu'un manager : Andrew Long Oldham remplira ce rôle.

Battre les Beatles

Son premier geste : placer Ian Stewart en marge du groupe, dans l'ombre. Son look garçon de bonne famille ne convient pas à l'image sulfureuse que doivent communiquer les autres membres. Dans les années 1960, les Beatles raflent tout. Il faut alors être différent d'eux. Les Stones seront un instrument de provocation et d'agitation culturelle dans une Angleterre un peu trop puritaine. Boycott du traditionnel costume-cravate mais chevelures excentriques : ils défraient la chronique.

Les Rolling Stones à Paris
1966 - 01:45 - vidéo

Côté musique, Andrew Long Oldham oblige Mick Jagger et Keith Richards à travailler ensemble en tant que compositeurs, à l'image de John Lennon et Paul Mc Cartney. C'est alors que leur carrière décolle : (I can't get no) Satisfaction est devenu l'emblème de toute une époque.

Dans leurs morceaux suivants, les Stones repoussent un peu plus loin les limites. Ils se créent un univers ténébreux aux influences psychédéliques et aux sonorités indiennes : avec un sitar sur Paint it, black, un dulcimer sur Lady Jane ou des marimbas de Under my thumb. Ils ont réinventé la musique et ils le savent.

Brian Jones, talentueux multi instrumentaliste, n'y est pas pour rien. Mais le jeune homme souffre d'un véritable mal-être et malgré le génie de ses innovations, il demeure instable et torturé. Alors que le mouvement hippie explose en 1967, le groupe semble entamer une descente aux enfers : consommations excessives de drogues, peines de prison, mort de Brian Jones, catastrophe d'Altamont : en 1969, lors d'un concert des Stones, un spectateur noir est retrouvé assassiné dans le public. Cet épisode marque la fin du mouvement pacifiste hippie.

Mick Jagger à propos des Rolling Stones
1971 - 08:41 - vidéo

Pourtant, la période 1968-1975 est considérée comme la plus créatrice du groupe. Elle coïncide avec l'arrivée du guitariste Mick Taylor : Gimme shelter ou You can't always get what you want sont les premiers morceaux auxquels il participe. Et ils sont devenus des classiques.

Les Rolling Stones
1973 - 04:29 - vidéo

Les Rolling Stones entament alors une nouvelle mue. Habitués à des tournées de plus en plus colossales, ils signent deux albums de référence dans l'histoire du rock : Sticky fingers en 1971 puis Exile on main street un an plus tard.

En 1976, ils annoncent le départ de Mick Taylor : Ron Wood le remplacera. Ils trouvent le rythme et le style qui leur conviennent encore actuellement. Ils sortent un tube de temps en temps (Miss you, Start me up, etc.). Leurs albums ne sont plus salués par la critique mais leurs fans sont toujours aussi fidèles.

Le groupe reste champion des ventes de disques et des tournées pharaoniques. Parmi leur dernier opus, A bigger band, sera suivi d'une série série de concerts de 2006. Avec les années, le groupe a gagné le respect. De mauvais garçons, ils sont devenus les papys de rock : ils sont un mythe et traversent les années en même temps que d'autres garçons et filles qui ont grandi avec eux.

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