L'ACTU.
À Bézier, les chiens sont désormais fichés et leur ADN sera utilisé pour verbaliser les propriétaires qui ne ramassent pas leurs déjections. Un arrêté avait été déposé le 12 mai dernier. Après une période de deux mois réglementaires au cours desquels cet arrêté n'a pas fait l'objet de recours, le maire de la ville Robert Ménard a annoncé à France Bleu : « L’expérimentation de deux ans peut donc commencer ».
L'ARCHIVE.
« Robert Ménard part en croisade contre les crottes de chien. » En 2016, le maire de Bézier avait déjà tenté d'instaurer un fichage ADN canin sur sa commune. France 3 Languedoc-Roussillon s'était rendu sur place avant cette décision pour découvrir cette « première en France ». Pour traquer les responsables de déjections non ramassées, des « policiers seront chargés d'effectuer des prélèvements ». Pour pouvoir « retrouver l'animal et envoyer au propriétaire un pv », il fallait « au préalable ficher les 1 300 canidés du centre-ville ».
Une habitante s'insurgeait, lasse, en faisant référence à une « statistique » sur le nombre d'enfants de confession musulmane à Bézier que le maire avait obtenu en se basant sur leur prénom : « Après les enfants, maintenant, on va ficher les chiens. C'est comme d'habitude, ça ne m'étonne pas. Mais je trouve ça ridicule, je suis contre. » Une autre de renchérir : « Je n'irai pas faire ficher mon chien, parce que, pour moi, ce n'est pas la priorité de la ville. » Une dernière de proposer d'éduquer les propriétaires, « plutôt que sanctionner ».
À l'époque, le projet avait été retoqué par tribunal administratif de Montpellier. Il a pris sa revanche en 2023.