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Renée, ses bocaux et le "batch cooking" d'avant

Renée, ses bocaux et le "batch cooking" d'avant

Une des tendances du dimanche depuis quelques années consiste à préparer ses repas pour la semaine à venir. Ce n'est pas véritablement nouveau. Car avant, on faisait des conserves. Comme Renée.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 10.09.2021
L'art de prévoir ses repas à l'avance - 1987 - 05:25 - vidéo
 

Pas une rentrée sans que dans les médias ou dans les journaux, des reportages ou des articles sur le "batch cooking" ne fleurissent accompagnés des qualificatifs "tendance", "nouveauté" ou "malin". L'édition s'y met également de plus en plus avec des ouvrages pratiques s'étalant sur les présentoirs des librairies ou dans la grande distribution.

Rappelons que le terme "batch cooking" (de l'anglais, "cuisson par lot") désigne la pratique qui consiste à préparer en amont les repas de la semaine. Cela peut généralement se faire le dimanche. Et dit-on, cela permet de gagner du temps au quotidien. Le journal L'Equipe du 10 septembre pose toutefois une bonne question : "Est-ce que la découpe et la préparation en avance des recettes altèrent les qualités organoleptiques des aliments ?" Dans le journal, la diététicienne Ariane Grumbach répond : "Ça dépend des préparations (...) Il est vivement recommandé de consommer les aliments les plus frais en début de semaine".

La popotière

A la rédaction de l'INA, nous nous sommes demandés comment illustrer cette mode. Très vite, l'évidence s'est imposée : ce n'est pas une mode, ce n'est véritablement nouveau, car dans le temps, on faisait des bocaux.

Ainsi dans nos archives, nous avons retrouvé la vidéo en tête de cet article qui présente Renée. Elle-même se définit comme une "popotière". Nous sommes ici en 1987 dans le Gers. Renée Debats présente sa réserve avec les conserves préparées dans l'année. On la voit ensuite s'affairer au grand repas familial de la fin de semaine, choisir ses légumes au jardin, ou descendre à la cave récupérer de la charcuterie. Elle explique qu'elle a toujours passé beaucoup de temps à cuisiner ayant 5 enfants et qu'elle programme à l'avance les menus. En l'occurence ce jour-là, il était question de soupe de légumes, de pâté en croûte, de betteraves au four et d'une gibelotte de lapin.

"J'ai passé beaucoup de temps à faire à manger, à nourrir mon monde (...) nous étions très souvent 9 à table (...) il fallait savoir à midi ce qu'on allait manger le soir", dit-elle. Elle poursuit : "Il fallait prévoir ! (...) J'ai revalorisé les produits de la terre et les produits de la maison (...) afin de valoriser le travail de mon mari". Tout naturellement.

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