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Dès 2007, des sécheresses précoces dans les Pyrénées-Orientales

Dès 2007, des sécheresses précoces dans les Pyrénées-Orientales

Depuis une quinzaine d'années, les journaux télévisés rapportent régulièrement des manques d'eau précoces dans les Pyrénées-Orientales.

Par Romane Sauvage - Publié le 27.04.2023
Sécheresse dans le Languedoc-Roussillon - 2007 - 02:25 - vidéo
 

L'ACTU.

« Il n’y aura pas assez d’eau pour tous les usages » cet été a averti mardi 25 avril le préfet des Pyrénées-Orientales, Rodrigue Furcy, rapporte Libération. Déjà, depuis la mi-avril, quatre villages du département sont privés d'eau potable et doivent boire de l'eau en bouteille. Inquiet pour les tensions majeures que pourraient connaître les ressources en eau du secteur, le préfet a insisté sur une situation « extrêmement tendue » et un mois d'avril « le plus sec depuis 1959 ». Des manques d'eau précoces de plus en plus inquiétants sont néanmoins rapportés par les journaux télévisés depuis une quinzaine d'années.

LES ARCHIVES.

8 mars 2007. « La menace de sécheresse plane à nouveau sur une grande partie du pays, notamment dans le sud », annonçait David Pujadas au 20h de France 2. Dans cette archive disponible en tête d'article, il poursuivait : « Le manque d'eau est régulier depuis la canicule de 2003, l'automne et l'hiver particulièrement doux ces derniers mois laissent augurer un printemps très difficile. » Le reportage emmenait les téléspectateurs dans les Pyrénées-Orientales, dans la vallée de la Têt.

Des arboriculteurs interrogés s'inquiétaient du manque d'eau et commençaient déjà à économiser. L'année 1998 avait été très durs pour les agriculteurs de 1998. En 2007, le déficit d'eau était similaire, à la différence « qu'en 1998, on avait un enneigement important et là, on en a pas », expliquait Sandrine Jaffard, représentante de l'association syndicale d'irigation du département. Et de conclure : « C'est ce qui nous fait craindre le pire ».

Déjà, la journaliste ajoutait : « Les nappes phréatiques commencent à souffir, l'eau lachée dans la Têt ne suffit plus pour les villages en aval. » Le maire de Rodès se montrait inquiet pour ses réserves, « qu'il n'avait jamais connues si faibles ».

Des manques d'eau précoces à répétition

L'année suivante, dès février, le journal de la mi-journée alertait sur une « sécheresse, la plus sévère depuis 20 ans dans les Pyrénées-Orientales ». L'usage de l'eau par les particuliers faisait d'ores-et-déjà l'objet de restrictions. Le préfet Hugues Bousiges disait : « Je ne sais pas comment nous allons aborder la période d'été si dès le mois de février je suis obligée de restreindre l'usage de l'eau. »

Dans cette archive récente, un hydrologue alertait sur l'état d'une nappe locale : « La quantité d'eau contenue dans le réservoir de la plaine diminue tous les jours, il ne se renouvellera jamais à l'échelle humaine ».

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