Deux mois après avoir accouché, 16% des femmes souffraient d’une dépression du post-partum en 2021. Un état à différencier du «baby blues», cette réaction physiologique qui ne dure en général que quelques jours après l'accouchement.
La dépression du post-partum apparaît plus tard, dans les semaines ou les mois après l'accouchement. Et c’est une maladie. En 1976, un médecin en parlait déjà sur le plateau de l’émission «Aujourd’hui Madame». Une parole rare à l’époque et qui en plus est celle d’un médecin…
Pour entendre des femmes parler de cette maladie, il faut attendre 1995. Et entre baby blues et dépression, la confusion règnait.
Au cours de ce témoignage de 1995, cette femme pointait le manque de structures adaptées à ce trouble psychologique. Épuisement, anxiété, rejet de l’enfant, tels sont les symptômes de la dépression du post-partum.
Une gestion pour éviter le pire
Dans les années 90, un seul service accueillait les mères en détresse et leur bébé, il s'agissait de l’unité de maternologie de Saint-Cyr-l’Ecole en région parisienne.
Depuis, d'autres initiatives similaires ont vu le jour. Aujourd’hui, des unités parents/enfants accompagnent les familles dans la gestion de ce trouble.
Des services qui ont permis à certaines femmes d'éviter parfois le pire. D’après l’Assurance maladie, le suicide est la 2e cause de décès maternel, après les maladies cardiovasculaires, dans la période qui suit l’accouchement. Face à cette réalité, le gouvernement a pris des mesures. Depuis 2022, un entretien de dépistage est réalisé après l'accouchement entre la mère et les professionnels de santé.