- « Si demain la série s’arrêtait, comment vous vous sentiriez ? »
- « Ça ferait un vide, parce que c’est quelque chose qu’on fait tous les soirs, c'est mon rituel, mon quotidien en fait ».
Cette question, France 3 l'avait posée à une fan sur le plateau du tournage en 2018. Le 18 novembre 2022, après 18 saisons, plus de 4500 épisodes, les fans de Plus belle la vie vont bel et bien dire adieu à leur série préférée, née en 2004 à Marseille.
Un pari audacieux, celui de raconter le quotidien d’un quartier marseillais à l’heure, sur les autres chaînes, de la grand-messe du journal de 20h00. À son lancement, en 2004, la série est un échec avec à peine plus d'un million de téléspectateurs. Il faudra attendre 2007 pour que la série s'installe enfin. La série culmine à 6 millions de téléspectateurs en 2008. Le secret ? Une série populaire, un reflet de la société comme le décrivait Michel Cordes, alias Roland le patron du célèbre bar Le Mistral dans la série : « C’est quand même l’histoire d’un panel de gens assez varié, aussi bien de par les origines ethniques que par les âges, les classes sociales, que par les types de problèmes qu’ils rencontrent. Je pense qu’ils sont très représentatifs de tout ce que peut vivre la société française. »
La recette du succès
La série est écrite par un panel de scénaristes, à l'américaine. Et puis, les auteurs se retroussent les manches, la série gagne en rythme, en intrigues, c'est ce qu'expliquait Olivier Szulzynger, scénariste, en 2013 : « on me demande de mettre plus de suspens, de m’inspirer des sagas de l’été, mettre du polar, du fantastique, pour obliger les gens à revenir le lendemain. » Et ça marche ! La série devient un phénomène de société. Les fans se bousculent pour visiter les studios. Une boutique officielle sera même ouverte, les comédiens deviennent des stars.
18 ans à l’antenne font de Plus belle la vie la plus longue série quotidienne française. Mais l’arrivée de séries concurrentes sur le même créneau horaire et des audiences en berne auront eu raison d’elle.