Ce mardi 12 octobre, à l'Elysée, le président de la République a présenté le plan d'investissement massif de 30 milliards d'euros destiné à réindustrialiser la France pour les dix prochaines années. Parmi les différentes propositions, dont beaucoup liées à la décarbonation de l'économie, l’hydrogène vert.
Pour y parvenir, le chef de l’Etat compte sur deux « deux gigafactories au moins en France d'ici à 2030 », qui s’appuieront sur l’électricité nucléaire pour produire de l’hydrogène à faible impact carboné. Car l'un des principaux problèmes de l’hydrogène, un combustible étudié dans les pays industrialisés depuis des décennies, c’est de réussir à trouver une façon propre de le produire.
Confiance dans l'avenir
En 2018, à l’occasion de la livraison par Alstom du premier train à hydrogène au monde à l’Allemagne pour le remplacement de locomotives diesel, nous présentions les précédentes expérimentations dans le domaine de l’hydrogène depuis les années 1960. Ainsi, l’ingénieur Jean Albert Grégoire exprimait en 1966 sa confiance dans l’avenir : « On peut imaginer dans les villes des voitures électriques qui ne fonctionneraient pas avec des accumulateurs mais avec des piles à combustible ». Et le combustible, c’est l’hydrogène. Les expérimentations se multiplient, notamment dans le domaine du transport automobile. Les piles prennent souvent la moitié arrière du véhicule, présentent des risques de sécurité, mais ça fonctionne, et les tuyaux d’échappement ne recrachent que de la vapeur d’eau, donc aucun CO2.
Problème, et de taille, il faut toujours revenir à la question de la production de ce combustible, qui, elle, est le plus souvent polluante (pétrole, gaz, charbon…). Alors que la recherche se poursuit pour trouver des solutions efficaces pour la production solaire d’hydrogène, le président Emmanuel Macron a redit sa confiance dans le nucléaire pour produire un hydrogène décarboné.