Aller au contenu principal
L'historien de l'Antiquité Paul Veyne raconte sa vie, et c'est passionnant

L'historien de l'Antiquité Paul Veyne raconte sa vie, et c'est passionnant

Le professeur au Collège de France, historien spécialiste de la culture gréco-romaine, est mort jeudi 29 septembre à l'âge de 92 ans. En 1998, il se racontait à Laure Adler.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 29.09.2022
Paul Veyne à propos de sa vie - 1998 - 07:59 - vidéo
 

L'ACTU - L’historien Paul Veyne, spécialiste de l’Antiquité grecque et romaine, est mort jeudi 29 septembre, à l’âge de 92 ans, selon la maison d’édition Albin Michel reprise par plusieurs médias. Ancien élève de l'École normale supérieure, membre de l'École française de Rome (1955-1957), il était professeur honoraire du Collège de France. Trois de ses livres sont des références, Comment on écrit l'histoire (1971), Le Pain et le cirque (1976) et Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes (1983). Paul Veyne a été une grande figure du débat intellectuel en France.

LES ARCHIVES - En 1998, Paul Veyne se racontait à Laure Adler dans «Les grands entretiens du cercle». La discussion avait lieu chez lui à Bédoin, dans sa maison du Vaucluse. Dans son bureau, on trouvait un livre sur la mosaïque ancienne, une poupée Barbie et une cassette audio de Stravinsky. Un éclectisme qu'il résumait en une phrase : «J'aime apprendre, je suis très scolaire». Premier bachelier de sa famille en 1947, il racontait son parcours de petit-fils d'immigré italien partagé entre une approche stoïque de la vie et un anarchisme répété - «J'avais une espèce de règle : tu ne croiras pas aux institutions» - jusqu'à son accession au Collège de France. «J'ai fait beaucoup [pour y arriver] mais inconsciemment, je crois même que j'ai fait tout ce qu'il fallait, prenant la direction qu'il faut, voyant les gens qu'il faut, mais j'étais très rusé avec l'honnêteté des hypocrites.», explique-t'il.

Anxieux et sujet à des états de culpabilité, Paul Veyne expliquait n'attacher aucune importance aux réflexions des autres, notamment par rapport à la déformation de son visage dont il expliquait qu'elle résultait d'une malformation congénitale. «Je n'ai pas peur de la mort», admettait-il au cours de cet entretien passionnant, à l'image de celui qui fut salué pour son érudition et son enthousiasme pour transmettre ses passions. Un autre extrait de cet entretien avec Laure Adler est à découvrir ci-dessous.

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.