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Les débuts du nucléaire civil, c'était sous De Gaulle

Les débuts du nucléaire civil, c'était sous De Gaulle

Mardi 17 janvier, le Sénat examine un projet de loi pour construire de nouveaux réacteurs nucléaires. La France est à la peine. Plusieurs réacteurs sur 56 sont à l’arrêt pour des problèmes de maintenance notamment. D’autres fermetures temporaires sont prévues cet hiver. Le déploiement du parc nucléaire français a commencé au début des années 50.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 17.01.2023
 

L'ACTU.

À partir de mardi 17 janvier, la question de la relance d'un programme nucléaire français est en discussion au Sénat. Ce projet de loi vise à accélérer les procédures administratives permettant le lancement de nouveaux chantiers dans le domaine. Il s'inscrit dans l'annonce de la relance de la « grande aventure du nucléaire civil » par Emmanuel Macron en février 2022.

LES ARCHIVES.

Des centrales en réparation, des réacteurs obsolètes : le nucléaire civil français est aujourd'hui en souffrance. Et pourtant, il a longtemps été le porte-étendard de l’excellence industrielle du pays. Tout commença en 1955, comme le rapportait l'extrait des Actualités françaises visible dans le montage en tête d'article : « Voici dévoilé au public les aspects de cette réalisation qui fait entrer la France dans le cycle industriel de l’atome. »

Le site de Marcoule dans le Gard fut choisi pour une expérimentation. Un an plus tard, le 28 septembre 1956, c'était fait : la France entrait dans l’ère du nucléaire civil. « La France devient le premier pays de l’Europe continentale de l’ouest à produire de l’électricité à partir d’une centrale atomique », disaient les Actualités françaises.

Deux ans plus tard, en 1958, Charles de Gaulle, à peine élu président de la République, se rendait en personne sur le site de Marcoule. Son objectif était la souveraineté énergétique du pays. Sa visite fut médiatisée, car elle était un véritable enjeu politique. Dans les archives, le ton du journaliste de l’époque se faisait très patriotique : « C’est ici le germe de la puissance d’un pays dans l’ordre industriel comme dans l’ordre militaire. Et, c’est cette promesse qu’a voulu marquer le Général de Gaulle en disant : “Il est saisissant de constater ce que sont les réalisations françaises quand on s’en donne la peine." »

Après Marcoule, la centrale de Tricastin

Pendant son mandat, le Général de Gaulle fit la tournée des centrales. Septembre 1963, direction Tricastin dans la Drôme. Il le répétait : l’énergie de demain viendra du nucléaire. « Nous avons décidé d’avoir ce qu’il nous faut. Et d’autant mieux, et d’autant plus, que cette puissance nucléaire comme on dit est liée directement à l’énergie atomique elle-même qui est comme vous le savez tous, le fond de l’activité de demain. »

4 ans plus tard, en 1967, il tenait exactement le même discours : « Nous en faisons une base pour un développement nouveau de l’énergie, et par conséquent du progrès. » De Gaulle continua sa politique nucléaire jusqu’à la fin de son mandat en 1969. Plusieurs centrales furent lancées sous sa présidence. Dont celles de Saint-Laurent-des-Eaux dans le Loir-et-Cher, du Bugey dans l’Ain, ou encore de Fessenheim en Alsace. Cette politique fut poursuivie par ses successeurs. Aujourd’hui, il y a 56 centrales nucléaires en France.

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