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Nicolas Sarkozy, Rungis et «la France qui travaille» en se levant tôt

Nicolas Sarkozy, Rungis et «la France qui travaille» en se levant tôt

Le 21 février, Emmanuel Macron a rendu une visite matinale aux travailleurs du marché de Rungis. Dans les allées, il a rappelé la nécessité de « travailler un peu plus longtemps ». Cette déclaration n'est pas sans rappeler celle qu'avait faite Nicolas Sarkozy avant lui, et au même endroit, onze ans plus tôt, jour pour jour. Il était alors candidat à un second mandat présidentiel.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 21.02.2023
 

L'ACTU.

Au petit matin, le 21 février 2023, Emmanuel Macron s'est déplacé au marché d'intérêt national de Rungis (Val-de-Marne). En pleine réforme des retraites prévoyant le recul de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, le président de la République a souhaité défendre la valeur travail, répétant qu'il faudrait « travailler un peu plus longtemps en moyenne » pour protéger le système par répartition. Dès 5h30, accompagné du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, et de la ministre déléguée aux PME, Olivia Grégoire, le chef de l’État a répondu aux questions sur sa réforme entre les étals des grossistes en volaille, triperie et autres bouchers. « Moi, je crois dans le travail », a-t-il réaffirmé, ajoutant que « les réformes que l'on fait vont dans ce sens-là ». Cette visite n'est pas sans rappeler celle effectuée par Nicolas Sarkozy, onze ans plus tôt, jour pour jour, au même endroit, pour défendre lui aussi la valeur travail, comme le montre l'archive en tête d'article.

LES ARCHIVES.

Le 21 février 2012, en campagne pour un second mandat présidentiel, Nicolas Sarkozy s'était rendu auprès de « ceux qui travaillent dur ». À 6h15, ce matin-là, le candidat-président partait à la rencontre des grossistes et des commerçants de Rungis. Pendant plus d'une heure, serrant les mains au milieu des carcasses, le chef de l’État, candidat à sa réélection, encourageait la valeur travail, déclarant qu'il soutenait « La France qui travaille, qui se donne du mal ».

Il entendait rendre sa valeur au travail : « Il faut qu’on encourage les gens qui travaillent, qu’on soutienne les gens qui travaillent. Que le fait de travailler ou de ne pas travailler, ce n’est pas la même chose », ajoutait-il devant les journalistes.

«La France qui se lève tôt»

Mais cette visite n'était pas la première. Nicolas Sarkozy était déjà venu encourager les travailleurs de Rungis, c'était en février 2007. Il était alors le candidat UMP à l'élection présidentielle. Son credo est resté célèbre : soutenir « la France qui se lève tôt », « parce que je pense toujours que le problème de la France, c'est le travail », ajoutait-il.

Les caméras le suivaient dans les allées et filmaient ses échanges avec les travailleurs qui réclamaient à l'époque de travailler plus. À l'image de cet homme lui déclarant : « la France au boulot et il y aura moins de clodos » ! Entre les marchandises et les nombreux journalistes, le candidat était interpellé, non pour diminuer les heures de travail, mais au contraire, pour les augmenter, ainsi une femme et un homme qui souhaitaient travailler plus lui demandaient de tenir sa promesse de libérer le travail. Plus tard, le chef de l'UMP reprochait à la gauche de ne pas venir voir les travailleurs, affirmant « moi, je veux venir les voir » et se présentant comme le « porte-parole de la France du travail ».

Au-détour d'une allée, le candidat demandait à des partisans du Front national venus l'interpeller de l'aider à gagner cette élection. Plus loin, à la triperie, un boucher d'origine maghrébine évoquait la discrimination dont il souffrait, revenant sur le mot « racaille » qu'avait employé le ministre de l'Intérieur : « Je n'ai pas l'air d'une racaille. Franchement je suis à Rungis tous les matins, je bosse, j'ai même deux boulots, je fais des extras tous les week-ends..., je ne suis pas une racaille, mais je n'arrive pas à trouver un appartement ! »

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