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Qui sont les natalophobes, ces personnes qui souffrent d'une phobie de Noël 

Qui sont les natalophobes, ces personnes qui souffrent d'une phobie de Noël 

Les 24 et 25 décembre, la plupart des Français se retrouveront en famille, à table, pour fêter Noël. Un bon moment ? Pas pour les natalophobes, qui ont la phobie des fêtes de fin d’année et pour qui Noël est une corvée.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 22.12.2022 - Mis à jour le 22.12.2023
La natalophobie ou la phobie de Noël - 2022 - 02:45 - vidéo
 

« Je n’aime pas vraiment les fêtes. Comme disait Édith Piaf, je hais les dimanches, moi, je hais les fêtes », déclarait l'acteur Alain Delon en 1989. Était-il natalophobe, phobique de Noël ? Cette peur de Noël peut commencer très jeune, comme ces enfants que l'on voit, sur les images du montage ci-dessus, pleurer dans les bras du père Noël.

Même adulte, pour certains, Noël est un moment difficile à passer, voire rend malade, comme un JT de France 3 le décrivait : « Pour beaucoup, les fêtes de fin d’année sont une source de stress, voire de déprime pouvant aller jusqu’à la maladie psychosomatique. »

Et pour cause, il y a plusieurs sources de stress. D’abord : les cadeaux de Noël ! En 1994, ce client se lamentait : « J'ai tout fait à la dernière minute. J’avais tout oublié, tout négligé. » Une corvée pour certains, comme cette maman désabusée : « Les gamins regardent les pubs, ils veulent des chiens qui marchent, des poupées qui chantent, ça coûte 70 euros. »

Noël, faire plaisir à tout le monde

Ensuite, c’est le cauchemar du menu de Noël, ou comment faire plaisir à tout le monde. Sans grand succès si l'on écoute ces jeunes interrogés en 2010 : « Moi, c'est du jambon à l’ananas tous les ans. - Ah non moi, c'est du gibier avec une vieille sauce à la myrtille, j’ai horreur de ça. - On est malades le lendemain parce qu’on a trop mangé. On a mal au ventre, on a des cadeaux de merde. »

Et puis Noël, c’est le temps des réunions de famille. Sujets qui fâchent, vieilles tensions. Ces grandes tablées peuvent être, pour certains, pesantes. « Ce qui est désagréable, c'est de faire la fête au coup de sifflet », râlait un passant. « Oh, il y a toujours des petits accrochages », confirmait un autre. Un dernier avait la solution : « on réunit tout le monde, on évite les sujets qui fâchent c'est-à-dire la politique. »

« Les angoisses qui remontent à la surface »

Pour certains, Noël est une véritable douleur, signe de la fin d'un cycle : « Noël, c'est la fin de l’année, le temps des bilans, d’une année qui s’achève, c’est la fête des enfants, donc si vous n’avez pas d’enfants ça a moins de sens. » Noël est tellement stressant pour les natalophobes que leurs corps finissent même par se bloquer expliquait cet ostéopathe, Roger Fiammetti : « Le corps exprime à travers des troubles psychosomatiques, comme les angines, les angoisses qui remontent à la surface, les torticolis, des sciatiques, le corps souffre et exprime de manière très physique le mal-être ressenti. »

Pire encore, Noël rend certains violents. Preuve en est dans le service d’urgences d’un hôpital, en 2017. Le journaliste commentait : « La soirée est familiale donc plus calme sauf pour ce patient qui s’est battu avec son voisin. » Alexis Attrel, infirmier, commentait : « Ce sont des soirées propices aux agressions, c’est un gros motif d’entrée aux urgences la nuit ».

Et au cas où Noël vous angoisse vraiment trop, faites comme ce Père Noël en 2009 : « Allez au bistrot ou bien, choisissez la dernière solution "On n’est pas obligé d’y aller". »

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