La prestigieuse ligue américaine UFC de MMA a organisé samedi 3 septembre une grande soirée de combats à Bercy. La discipline a été légalisée en France il y a deux ans et demi, en janvier 2020. La France restait le dernier grand territoire à résister à l'UFC, la discipline, jugée trop violente, ayant longtemps été interdite.
La salle de Bercy a affiché en tout cas complet pour l'occasion, les 15.000 places de l'Accor Arena ayant été vendues en quelques minutes, à des prix allant de 83 euros à plus de 1500 euros. Fort de ce succès, l'organisation a annoncé vouloir faire de l'«UFC Paris» un événement régulier, à l'image du rendez-vous londonien qui a lieu chaque année au mois de mars.
Le sport, né au début des années 90, a en effet été longtemps mal vu en France, avant sa légalisation. Le MMA est un sport de combat qui combine plusieurs arts martiaux et permet coups de pied, poing, genou et coude, ainsi que coups au sol, étranglements et clés à l'intérieur d'une cage.
Des millions de fans
La surexposition d'aujourd'hui tranche avec le temps où les fans de MMA traînaient une réputation sulfureuse. L'UFC revendique 3,8 millions de fans en France, ce qui en fait «le deuxième pays le plus important en Europe sur les réseaux sociaux» de l'organisation.
Comme on le voit dans notre montage en tête de cet article, ce sport a eu ses détracteurs. À l'image de Thierry Rey, champion olympique de judo 1980 qui en 2005 déclarait : «Le sport, c’est l’amitié, la rencontre, le respect, l’échange. Le sport, c’est des valeurs positives. C’est pas d’aller faire le malin pour exister.. sur des valeurs guerrières à ce point là. Donc moi, je comprends pas, je suis atterré de voir ça». Ses fans et ses participants, eux, misaient tout sur la pédagogie, assurant qu'il n'y avait pas de raison de l'interdire.
C'est l'ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu qui portera la reconnaissance du MMA.