Le 14 décembre 2017, plusieurs enfants sont morts dans la collision d’un car scolaire et d’un train sur un passage à niveau de Millas dans les Pyrénées-Orientales. Le procès de la conductrice de bus, pour lequel 123 parties civiles se sont constituées, s’est ouvert lundi 19 septembre à Marseille.
Dans ce car scolaire, se trouvaient 23 enfants en provenance du collège Christian-Bourquin de Millas. La collision avec le TER, survenue vers 16h alors que le véhicule traversait la voie, « a littéralement coupé l'autocar en deux », explique le reportage en tête d'article, daté du jour même de l'accident. Six enfants furent tués et les 17 autres furent blessés, dont 8 très grièvement. Face à la gravité de l'événement, un important dispositif de sécurité avait été mis en place, d'après ces images et le Premier ministre de l'époque s'était rendu sur place.
Des barrières ouvertes ou fermées
Le point central de ce procès est de déterminer si les barrières du passage à niveau étaient levées ou abaissées. La conductrice, qui selon les dires de son avocat, est « plus que traumatisée par cet accident », affirme que les barrières du passage à niveau étaient levées. Des témoignages, ceux d’enfants présents dans le car, confirment cette version.
Mais, d’autres témoins, notamment deux automobilistes à l’arrêt près du passage à niveau, soutiennent le contraire. Les enquêtes menées suite à l’accident ne trouvèrent quant à elles pas de dysfonctionnement sur le passage à niveau et conclurent que la prévenue aurait forcé « la demi-barrière fermée (...) alors qu’un train express régional arrivait ».