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2012 : Mikhaïl Gorbatchev donne sa vision du pouvoir de Vladimir Poutine

2012 : Mikhaïl Gorbatchev donne sa vision du pouvoir de Vladimir Poutine

En 2012, à l'occasion de sa présence en France, Mikhaïl Gorbatchev était interrogé sur la nature du pouvoir de Vladimir Poutine qui venait d'être réélu.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 31.08.2022 - Mis à jour le 22.02.2024
 

Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est décédé mardi 30 août 2022 à l'âge de 91 ans en Russie. Nommé Prix Nobel de la paix en 1990 pour son rôle dans la fin de la confrontation Est-Ouest, le père de la Perestroïka avait passé les 20 dernières années de sa vie en retrait de la politique tout en faisant régulièrement entendre sa voix, à l'image de l'interview accordée le 11 mars 2012 dans le journal de 20 heures de France 2. Dans cette interview exclusive accordée à Laurent Delahousse, le réformateur de l'URSS donnait son opinion sur les dernières élections qui venaient de s'achever dans son pays et le retour de Vladimir Poutine aux manettes.

Mikhaïl Gorbatchev était en France à l'occasion du Forum Mondial de l'Eau qui s'ouvrait le lendemain demain à Marseille, conscient que l'eau était un bien précieux à protéger, mais ce soir-là, le présentateur du journal l'interrogeait essentiellement sur Vladimir Poutine et sa manière autoritaire d'assumer le pouvoir.

20 ans plus tôt, le 25 décembre 1991, en quittant le pouvoir, dans votre bureau du Kremlin, devant quelques journalistes, Mikhaïl Gorbatchev avez déclaré : « J'ai donné à mon peuple la liberté de parole, mais je crains qu'il ne soit pas près d'en faire bon usage. » La démocratie n'allait pas s'installer pas d'un jour à l'autre, et le journaliste lui demandait si cette phrase était toujours d'actualité et si le pouvoir de Poutine était illégitime, alors qu'il était contesté dans la rue, une semaine après son élection.

Un pouvoir autocratique ?

L'ancien leader expliquait que toutes les plaintes arrivées à l'issue du vote seraient étudiées, mais que dans sa grande majorité, le peuple russe était alors pro Poutine. Cette élection ne l'étonnait donc pas. Il déclarait que personnellement, il n'était pas « favorable à ce que Poutine participe à ces élections ».

Laurent Delahousse l'interrogeait ensuite sur la nature de l’exercice du pouvoir de Poutine, et lui demandait si la Russie finalement n’avait pas besoin d’un pouvoir fort ? L'ancien président rétorquait que la Russie n’avait pas besoin d’ « un système à poigne », mais reconnaissait que le pouvoir de Poutine était bien « autoritaire », ajoutant que Poutine utilisait « souvent la force ».

L’entretien se terminait sur la relation entre la Russie et la Syrie et le soutien de Poutine à Bachar El Assad, Mikhaïl Gorbatchev préconisait « la patience et le respect de toutes les parties », sans vraiment en dire plus ce ce qu'il pensait.

L'interview dans son intégralité

Plateau invité : Mikhaïl Gorbatchev
2012 - 02:24 - vidéo

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