Retour en novembre 2007. Claire Chazal annonce sur TF1 la percée d'un nouveau réseau social : « Sur Internet, force est de constater le succès d’un nouveau site appelé Facebook. Un site de socialisation qui annonce 50 millions d’inscrits dans le monde et qui a de plus en plus d’adeptes en France. »
Les Français et les Françaises découvraient Facebook, un site créé trois ans plus tôt aux États-Unis. Le fondateur, « Mark Zuckerberg, étudiant à Harvard, 24 ans », racontait les journaux télévisés avec, à l'appui, la photo du jeune américain sur un écran d'ordinateur filmé. « En 2004, il bidouille un site depuis sa chambre d’étudiant. Son objectif, relier tous les étudiants de son université. Rapidement, tous les campus américains se retrouvent en ligne, et en mai dernier, il ouvre son réseau social au monde entier. »
Et devenait un phénomène de société. Logo Facebook, pixels et bouton « sign up » en illustration, à la télévision l'essor de cette nouvelle plateforme américaine impressionnait : « 200.000 nouveaux abonnés par jour, Facebook, c'est clair, c'est l’attraction web du moment. 50 millions de personnes utilisent ce trombinoscope virtuel. Et ce n'est pas près de s’arrêter. »
Car l’objectif était clair pour Mark Zuckerberg dans des propos rapportés par «Envoyé Spécial» : « Je ne sais pas si un jour on aura toute l’humanité sur notre réseau, mais je pense qu’obtenir quelques centaines de millions d’utilisateurs est mon prochain objectif. »
De l'entrée en bourse au déclin
Objectif atteint. Le nombre d’abonnés était exponentiel, les profits de Facebook aussi. Si bien qu’en 2012, l’entreprise entrait en Bourse. « À 28 ans, Mark Zuckerberg, star de la Silicon Valley, bat un nouveau record. À 104 milliards de dollars, Facebook est la plus grosse introduction en bourse depuis la création d’Internet. Le réseau social créé il y a 8 ans, rassemble aujourd’hui 900 millions de personnes sur la planète. »
Une ascension fulgurante, des chiffres qui donnaient le tournis et l’entreprise s’agrandissait. Pour un milliard de dollars, Facebook achète en 2012 Instagram puis en 2014, Whatsapp. « 19 milliards de dollars, le prix payé par Facebook pour acheter Whatsapp, un système de messagerie instantanée. La somme paraît folle, mais c’est un choix stratégique pour reconquérir les jeunes. » Pas facile d'illustrer le sujet : France 3 tentait de le faire avec une fusion manuelle des deux applications sur un téléphone.
Depuis quelques années, l’entreprise se ringardise et fait face à des scandales sur l’utilisation des données personnelles de ses abonnés. Comme en 2018. « Facebook est emporté par le scandale Cambridge analytica. Un vol massif de données de milliers d’utilisateurs américains qui aurait servi à la campagne présidentielle de Donald Trump. Mais Facebook n’aurait pas trompé que ses utilisateurs, ses publicitaires perdent aussi confiance. »
Si bien que la TV commençait à se demander si « après des années d’hégémonie incontestée, l’empire de Mark Zuckerberg serait-il ébranlé ? » Et c’est toute la question, car Meta, la maison mère de Facebook, vient d’annoncer la suppression de 11.000 emplois et la fin de ses projets d’objets connectés.