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1982 : le (petit) dilemme d'un maître-nageur avec les seins nus à la piscine

1982 : le (petit) dilemme d'un maître-nageur avec les seins nus à la piscine

La France fait face à une pénurie de maîtres-nageurs. Sur les plages, dans les piscines, les baignades sont de moins en moins surveillées. Certains lieux sont même obligés de fermer. Il est loin le temps où surveiller un bassin apportait plus d’avantages que d’inconvénients, à l’image de ce reportage dressant le portrait d'un maître-nageur plutôt épanoui.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.08.2022 - Mis à jour le 31.05.2023
Le maître nageur - 1982 - 03:00 - vidéo
 

L'ACTU.

Le maître-nageur sauveteur devient une denrée rare en France. En 2022, on en compte 17 000 pour l’ensemble du territoire. Dans une interview accordée au Parisien, Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du syndicat national professionnel des maîtres-nageurs sauveteurs (SNPMNS) alerte : « Il manque 5 000 MNS. Et en période estivale c’est au moins le double ». Faute de surveillance, des piscines sont restées closes ou ont réduit leurs horaires, et la baignade n’est plus surveillée sur certaines plages du littoral. La crise sanitaire a en effet freiné les formations pendant deux ans, mais aussi le coût de cette formation exigeante (entre 7000 et 8000 euros). À cela s'ajoute un manque d’attractivité, un salaire insuffisant (1300 euros en début de carrière), des horaires à rallonge et un manque de reconnaissance.

L'ARCHIVE.

Toutes ces préoccupations ne semblaient pas inquiéter le maître-nageur interrogé en 1982, à découvrir en tête de cet article. Dans ce reportage rafraîchissant réalisé dans une piscine en extérieur de la région Strasbourgeoise, l’immense bassin bondé était surveillé par un jeune homme plutôt décontracté. Look de surfeur, cheveux blonds et lunettes de soleil, il semblait satisfait de son sort. Ce professeur d’éducation physique en école hôtelière exerçait cette profession un mois par an, seulement l’été. Sa fonction se limitait alors à la surveillance du bassin et de ses abords. Il déclarait souriant qu'il devait juste « être présent » au cas où « il se passerait quelque chose ». Il décrivait uniquement le côté agréable de sa fonction, comme la possibilité de « travailler toute la journée en maillot de bain » et de « discuter avec les gens », ce qui n'était pas, selon lui, un « travail très astreignant ».

INA

Un maître-nageur heureux en 1982.

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Un maître-nageur heureux en 1982.

Des seins nus proscrits... ou presque

Son travail, cette année-là, consistait aussi à faire la chasse aux « seins nus » dans le bassin. Une mode interdite par le règlement intérieur. De fait, la caméra capturait l'image de quelques nageuses torses nus, visiblement imperméables à l'interdiction. Le maître-nageur ne semblait pas très zélé à faire appliquer le règlement qui lui paraissait « compliqué à faire respecter ». Avec un petit sourire en coin, il reconnaissait le faire « à contrecœur », regrettant de passer pour un gendarme et de frustrer les jeunes femmes. D'ailleurs il avouait confier cette mission ingrate à sa collègue féminine.

Heureusement pour lui, cet autoritarisme tout relatif ne semblait pas nuire à son charisme. Interrogé par la journaliste sur la réputation de séducteur du maître-nageur, il confirmait humblement remporter un certain succès.

Quand les maîtres-nageurs avaient la côte

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