Lucie Aubrac s'est éteinte le mercredi 14 mars 2007. Lors de son éloge funèbre dans la cour des Invalides le 21 mars qui a suivi, et devant son mari Raymond Aubrac, ses trois enfants, ses dix-huit petits enfants, des membres du gouvernement, de nombreux résistants, le président de la République Jacques Chirac a assuré : « Lucie Aubrac, nous n'oublierons pas votre message ». Avant d'ajouter : «Une figure capitale s'en est allée, un modèle. Mais ce qu'elle représente est universel. Puisse, Lucie Aubrac, votre nom rester à jamais le symbole de l'exigence d'amour, de patriotisme, de courage et de tolérance !»
La figure de la Résistance avait 94 ans.
C'est en 1940 qu'elle et son époux s'étaient engagés dans la Résistance. Elle se spécialisera notamment dans les évasions de son mari Raymond et de ses compagnons. Ils vivront cachés avant de partir vivre à Londres. En première ligne, elle hébergera, jouera l'agent de liaison et collectera des renseignements. Au sortir de la guerre, elle rejoint son époux Raymond qui est nommé Préfet à Marseille.
À la retraite, Lucie Aubrac s'emploiera, notamment par des conférences dans les établissements scolaires à travers toute la France comme on le voit dans l'archive en tête de cet article, à communiquer aux nouvelles générations le sens des valeurs de solidarité, de fraternité et de justice qui firent la grandeur de la Résistance. «Votre devoir vis-à-vis de nous les anciens, c'est de vous battre pour que l'Europe existe», disait-elle à des élèves.
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