Le 7 novembre 1944, Franklin Delano Roosevelt remporte la présidence contre le candidat républicain Thomas Dewey. Il entame son 4e mandat à la Maison Blanche, un record. En pleine guerre contre l’Allemagne nazie et le Japon impérial, cette victoire sonne comme un message de confiance du peuple américain en son leader.
Mais derrière le sourire de façade de celui qui vient d’être réélu, se cache un état de santé très critique. Le président Roosevelt fait face, depuis le début des années 1920 et avec beaucoup de courage, à une grave maladie le laissant paralysé des membres inférieurs. Pendant les années de guerre, son état de santé s’aggrave. Il est atteint d’une grave hyper-tension, que décrit Claude Vajda, interviewé en 1989 sur le plateau de « Matin Bonheur ». Franklin Roosevelt décède d’une hémorragie cérébrale le 12 avril 1945.
A la mort du président Roosevelt, la constitution américaine est modifiée. Un amendement limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Mais l’état de santé du candidat ou du président en exercice n’est toujours pas pris en compte, comme l’explique Claude Vadja dans une interview de 1980.
Après le mandat du démocrate Harry Truman, le républicain Dwight Eisenhower est élu en 1952. Pendant l’exercice de son premier mandat, il fait un infarctus :
Il se rétablit, mais à son retour d’hospitalisation, le peuple américain le découvre malade et amaigri.
Cet infarctus ne l’empêche pas de se représenter à la Maison Blanche pour un deuxième mandat, conforté par ses médecins, mais contre l’avis de son fils, lucide sur son état de santé déplorable.
Le républicain Richard Nixon n'eut pas à déplorer un état de santé aussi critique. Mais en juillet 1973, en plein scandale du Watergate, il est hospitalisé pour la première fois depuis le début de son mandat. Le président souffre d'une pneumonie virale qui le fragilise. Les journalistes insistent alors sur le sérieux de cette affection, rejetant les soupçons de "maladie diplomatique".