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Les harkis, une longue intégration après être repartis de zéro

Les harkis, une longue intégration après être repartis de zéro

Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie, le Parlement a adopté mardi 15 février, par un ultime vote très large du Sénat, un projet de loi pour demander «pardon» aux harkis.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.09.2021 - Mis à jour le 15.02.2022
Harkis, une longue intégration - 2018 - 02:39 - vidéo
 

Le Parlement a adopté mardi 15 février un projet de loi pour demander «pardon» aux harkis, qui ouvre la voie à une indemnisation pour certaines familles. Ce texte vient concrétiser un engagement pris par Emmanuel Macron qui, le 20 septembre, avait demandé «pardon» à ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l'armée française mais ont été «abandonnés» par la France après la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962. L'annonce du chef de l'État avait eu lieu 5 jours avant la Journée d'hommage national aux Harkis, célébrée le 25 septembre. Cette journée a été instaurée en 2001.

Comme on le voit dans la vidéo en tête de cet article, la question de l'intégration - et de la réparation - des harkis a été immédiate après la fin de la guerre d'Algérie. Ces Algériens qui ont combattu pour la France ont quitté l'Algérie et sont devenus Français. Mais ils ont été relégués et oubliés. Leurs enfants même expriment le mal-être d'une reconnaissance insuffisante.

Commémoration des Accords d'Evian

Jusqu’à 200.000 hommes ont été recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant la guerre de 1954 à 1962. À l’issue, les harkis sont abandonnés par la France et nombre d’entre eux sont victimes de massacres de représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers d’entre eux, accompagnés parfois de femmes et d’enfants, seront transférés en France par l’armée et transiteront entre 1962 et 1965 pour la majorité dans des « camps de transit et de reclassement », aux conditions de vie indignes.

Dans un discours à l'Elysée fin janvier, le chef de l'Etat a fait un geste envers les pieds-noirs en qualifiant d'«impardonnable pour la République» la fusillade de la rue d'Isly à Alger en mars 1962, dans laquelle des dizaines de partisans de l'Algérie française furent tués par des soldats de l'armée française, et en estimant que le «massacre du 5 juillet 1962» à Oran devait être «reconnu». Mardi 8 février, il a rendu hommage aux neuf victimes mortes au métro Charonne, à Paris, lors d'une manifestation pour la paix en Algérie le 8 février 1962, violemment réprimée par la police française sous autorité du préfet Maurice Papon.

Le travail mémoriel se poursuivra par la commémoration des Accords d'Evian le 19 mars.

Pour les créateurs de contenus

Des images de Harkis en transit à Marseille à retrouver sur mediaclip, l'offre vidéo de l'INA pour créer, raconter et informer.

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