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Le meeting présidentiel, un outil de communication politique

Le meeting présidentiel, un outil de communication politique

Les candidats à l’Elysée en ont fait un outil de communication. Le meeting politique. Aujourd’hui, tout est pensé, réfléchi. Les meetings sont repris à la télé, sur les réseaux sociaux. Rien à voir avec ce qui se faisait dans les années 60.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 01.04.2022
 

Le meeting politique, c'est l’incontournable des campagnes présidentielles. Aujourd’hui, tout est calculé, scénarisé. Une pratique qui peut nous sembler banale. Mais dans les années 60, rien de tout ça, pas de mise en scène, ou le strict minimum.

Comme par exemple en 1969, le meeting à Boulogne de Jacques Duclos, candidat communiste à la présidentielle. Difficile de l’apercevoir, tant il est noyé au milieu de la foule.

Dans les années 70, le meeting devient vraiment un outil de communication. La comparaison des archives entre les années 1960 et les années 1970 est éclairante. Lors de l'élection présidentielle de 1965, on peut voir le candidat socialiste François Mitterrand en meeting dans une petite salle à Lille, avec deux micros. On voit ensuite le même François Mitterrand, candidat en 1974. Une grande salle à Paris, où l'on ne compte plus les micros. Le candidat socialiste l’a bien compris. Le meeting, c’est avant tout un outil de communication ! Sur l’estrade, François Mitterrand est bien en vue. Les caméras sont là et des artistes sont venus le soutenir, à l’image de l’humoriste Guy Bedos.

A partir des années 80, les meetings prennent encore plus d’ampleur médiatique. A la télé, ça devient une guerre d’images ! Ainsi en 1981, François Mitterrand, toujours, fait son dernier meeting présidentiel dans un stade plein à craquer à Toulouse. Et il donne tout : vidéo projections, son nom inscrit sur la pelouse, et une innovation, la traduction simultanée des propos de l'orateur pour les malentendants.

Le meeting politique, c’est aussi une démonstration de force. Un moyen d'impressionner l’opinion et la concurrence. Bref, il faut en faire toujours plus que son ou sa rivale. 2007, à Paris, le candidat UMP Nicolas Sarkozy met les moyens. Dans la salle de Bercy, les militants s’égosillent. Des tracts sont distribués et les personnalités venues soutenir le candidat défilent sur scène.

Et ça peut aller encore plus loin. 10 ans plus tard, en 2017, Jean-Luc Mélenchon se multiplie. Pour le candidat Insoumis, ce n’est pas un, ni deux, ni trois… mais 7 meetings simultanés dans 7 villes différentes ! Tout ça grâce à une technique inédite dans un meeting politique en France : l’hologramme.

Il est loin le temps des meetings des années 60... Aujourd’hui, le meeting politique reste un élément de communication essentiel pour les candidats à la présidentielle. Des images aujourd’hui contrôlées, car très souvent tournées par les équipes de campagnes des prétendants à l’Elysée.

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