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Le discours implacable d'un taliban en 1996 : "Nous savons ce que nous faisons"

Le discours implacable d'un taliban en 1996 : "Nous savons ce que nous faisons"

La vie quotidienne à Kaboul avait changé à partir du moment où les talibans avaient pris le pouvoir. La place des femmes allait être considérablement réduite. L'assurance des talibans était alors totale.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 16.08.2021 - Mis à jour le 24.08.2021
Talibans à Kaboul - 1996 - 00:52 - vidéo
 

La vie quotidienne à Kaboul avait changé à partir du moment où les talibans avaient pris le pouvoir. La place des femmes allait être considérablement réduite. L'assurance des talibans était alors totale.

Dès la prise de Kaboul par les talibans en 1996, de nombreux reportages ont tenté de relayer la vie quotidienne dans la capitale afghane.

Dans ce bref extrait diffusé sur France 2 et disponible en tête de cet article, un membre des talibans répond ouvertement que les femmes sont traitées par eux-mêmes de façon normale. "C'est prévu par l'islam. L'islam dit que les femmes ne doivent pas travailler, c'est dangereux pour la société", dit-il.

Puis il assène, provocateur : "Vous les étrangers vous nous demandez sans arrêt pourquoi les femmes ne travaillent pas, moi je vous réponds : 'Nous savons ce que nous faisons'".

Aujourd'hui, avec la nouvelle prise de contrôle du pays par les talibans, la communauté internationale et une partie de la population craignent un retour à des temps difficiles. Lundi 16 août, au lendemain de l'entrée dans Kaboul, des centaines de personnes ont tenté de fuit le pays en se rendant à l'aéroport où les Occidentaux sont évacués. Les Américains ont envoyé 6000 militaires pour évacuer quelque 30.000 diplomates américains et civils afghans ayant coopéré avec les États-Unis. De nombreux autres pays ont aussi transféré des membres de leur personnel diplomatique à l'aéroport avant une évacuation. De Madrid à La Haye, en passant par Paris, Bucarest, Londres, etc. Partout, les chancelleries s'activent pour organiser leur départ.

Paris a pour sa part déployé des renforts militaires aux Émirats arabes unis pour faciliter l'évacuation des ressortissants français de Kaboul. La première rotation d'évacuation organisée par l'armée française entre sa base aux Émirats et la capitale afghane est prévue pour d'ici à "la fin de ce lundi", selon la ministre des Armées Florence Parly, précisant qu'il y avait "plusieurs dizaines" de Français à évacuer, ainsi que des "personnes qui sont sous notre protection".

Le drapeau américain a été retiré lundi de l'ambassade des Etats-Unis à Kaboul.

Pour aller plus loin : 

Voyage dans l'Afghanistan du début des années 60

Un autre reportage sur la prise de Kaboul par les talibans en 1996

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