1965. Les noctambules se pressent à Pigalle, le quartier chaud de Paris. Une nouvelle discothèque vient d’ouvrir : le Bus Palladium, qui organise aussi des concerts. Le lieu tire son nom d’une célèbre boîte new yorkaise, le Palladium. A l’origine, un homme d'affaires. James Arch. Le jeune homme a une idée : créer un réseau de bus à destination des jeunes de banlieue pour venir danser à Paris. Ce qui explique le mot « bus » dans Bus Palladium. Car dans les années 60, les transports sont quasi inexistants dans la région.
Grâce à son sens du business, James Arch fait connaître le club dans la capitale. On y danse surtout le rock. Mais en 1965, ils sont des milliers à venir découvrir une nouvelle danse venue des Etats-Unis, le monkiss.
Le Bus Palladium, c’est la boîte branchée où il faut aller. Tout le monde s’y presse. Les jeunes dansent jusqu’au petit matin, d’autres s’endorment sur les banquettes. Et les groupes s’époumonent sur scène. La discothèque suit aussi les nouvelles tendances musicales. De grands noms de la chanson y ont fait des concerts, comme Gloria Gaynor, en 1977, ou le duo français-américain Chagrin d'Amour qui en 1983 chante son tube Chacun fait c’qui lui plaît.
Mais le Bus Palladium, c’est avant tout le rock ! Tellement rock’n’roll qu’en 2013, même le groupe Téléphone vient se produire au Bus Palladium. Un concert d’une heure, totalement improvisé.
Mais tout ça, c’est terminé ! Après 57 ans d’existence, le Bus Palladium ferme définitivement ses portes. Le club mythique va être rasé. A la place, un hôtel sera construit.