La campagne officielle pour l'élection présidentielle a débuté le 28 mars. Temps de parole et d'antenne, affichage : un principe d'«égalité» entre les 12 candidats s'applique. Ainsi, par exemple, les panneaux électoraux ont fait leur apparition en ville pour recevoir les affiches électorales. L'occasion de laisser la parole aux colleurs de ces affiches, avec la vidéo en tête de cet article.
Elle date de 1978 et a été réalisée dans la région de Limoges. Ces colleurs racontent ce qui les animent dans cette activité pour laquelle ils ne sont pas payés. «Quand on a la foi, on a pas besoin d'argent», dit l'un d'eux. D'autres ajoutent : «on fait ça pour coller, et par conviction politique», ou «on le fait par conviction politique pour que ça change». Tous assurent ne pas repasser sur d'autres affiches, même si l'un d'eux reconnaît «surveiller» pour ne pas se faire décoller.
«On est indispensables»
Autres paroles de colleurs d'affiches, nous voici ci-dessous à Paris en 1979. Il ne s'agit plus de l'affichage électoral mais de celui réservé aux spectacles ou aux concerts. Un des colleurs raconte son métier. «Ce que l'on fait, c'est de poser une image dans la rue, là où les murs sont gris et un peu triste», explique-t-il avant de poursuivre : «C'est la poésie dans la rue, et si un jour ça disparaissait, ce serait encore un peu de poésie qui fouterait le camp de notre existence.»
Selon lui, ces affiches sont «un moyen d'expression pour les petits, les jeunes vedettes, tous ceux qui n'ont pas les moyens» de payer de plus gros afficheurs. «On est indispensables», conclut-il.
Les colleurs d'affiches
1979 - 03:39 - vidéo
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