Just Fontaine : du filet de foot au filet de voix

L'ACTU.

L'ancien footballeur Just Fontaine est mort ce mercredi 1er mars à l'âge de 89 ans. Né au Maroc en 1933, Just Fontaine y avait débuté sa carrière à l'US Marocaine entre 1950 et 1953. Joueur de football iconique, il avait ensuite rejoint l'OGC Nice comme attaquant, puis le prestigieux Stade de Reims.

Lors de sa carrière en club, le buteur avait remporté à quatre reprises le titre de champion, avec Nice (1956) et trois fois avec Reims (1958, 1960, 1962), avant de raccrocher ses crampons en 1962. Il était ensuite devenu sélectionneur des Bleus ou encore entraîneur du Paris Saint-Germain.

L'ARCHIVE.

L'idole des stades, aurait pu devenir un chanteur de charme à succès, car le sportif aimait pousser la chansonnette. Nous lui rendons hommage en musique avec ce titre dont il avait écrit les paroles, Si on pouvait changer sa vie. Il interprétait dans l'émission de Pascal Sevran « La chance aux chansons », en direct, accompagné d'un orchestre, le 1er avril 1993. Just Fontaine avait même écrit les paroles, un texte où il faisait le bilan de sa vie. Un moment émouvant à redécouvrir dans la vidéo en tête d'article.

Le chant : une passion de jeunesse

Sa passion de la chanson est ancienne. En 1959, Il fut même l'un des premiers footballeurs français à sortir un disque, avec Gil Bernard, un ami d'enfance, auteur de la musique et des textes de l'album Vas-y fontaine !. Dans l'émission « Discorama », il confiait à Jean Desailly que cette passion de la chanson était née dans son enfance et que sa mère avait tout fait pour étouffer sa passion, « c'est peut-être pour ça que j'ai joué au football », plaisantait-il.

Il racontait que dans sa jeunesse au Maroc, il avait même participé à un radio-crochet et remporté le deuxième prix. Le gagnant, c'était Gil Bernard. C'est avec lui qu'il venait de faire ce disque. Le footballeur ne se sentait pas prêt à faire un tour de chant et expliquait qu'il n'avait pas le niveau pour faire un Olympia. Il confiait que ses amis footballeurs le prenaient d'ailleurs pour « un fou ».

L'interview est suivie d'un extrait d'un duo avec son complice (absent), Si l'on avait dit chantée. La séquence se termine par une chanson d'amour intitulée Souffle d'amour.