L'ACTU.
Issei Sagawa est mort le 24 novembre 2022 d'une pneumonie, et ses funérailles ont eu lieu dans la foulée en toute discrétion en présence de ses proches. Il était étudiant à Paris à la Sorbonne quand, le 11 juin 1981, il avait tué d'un coup de carabine dans la nuque et violée une camarade néerlandaise, Renée Hartevelt, invitée à dîner dans son appartement. Il l'avait ensuite dépecée pou la manger trois jours durant. L’homme ne sera pas condamné et deviendra même une célébrité au Japon.
L'ARCHIVE.
Le montage d'archives en tête d'article revient sur ce fait-divers qui horrifia et fascina la France. Après le meurtre, l’étudiant l'avait caché dans deux valises. Le 13 juin, il prenait un taxi et se rendait au bois de Boulogne pour se débarrasser du corps. Très vite, Issei Sagawa fut arrêté. D’abord interné dans un hôpital psychiatrique à Villejuif, il fut déclaré irresponsable de ses actes. L’homme, bénéficiant d’un non-lieu, fut transféré au Japon en août 1984. À l'époque, Philippe Lemaire, son avocat, déclarait : « Il était anormal qu’il soit à la charge des contribuables français. Il y a eu une décision définitive de non-lieu, car il est infirme mental. Et dans ces conditions, il n’y avait aucune raison de le conserver. »
Au Japon, Sagawa allait être placé dans un hôpital psychiatrique, mais sans être jugé à cause du non-lieu définitif prononcé en France. Résultat, il sera libéré le 13 août 1985. Mais les médias français s'intéressaient toujours à lui, allant jusqu'à l'interviewer pour le journal de 20h de TF1 : « Le cannibalisme, ce n’est pas des choses horribles pour moi, ce n’est pas sale, ce n’est pas criminel. Pas du tout. C’est une sorte d’expression de l’amour. » déclarait-il alors.
Les années suivantes, le « Japonais cannibale » était devenu une célébrité au pays du soleil levant. Il a écrit plusieurs best-sellers sur son crime, reçu un prix littéraire, participé à des émissions de télévision et s'est même lancé aussi dans la pornographie... Avant sa mort, il vivait dans la banlieue de Tokyo, dans un relatif anonymat.