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Dalila Kerchouche, fille de harki, née dans un camp du Lot-et-Garonne

Dalila Kerchouche, fille de harki, née dans un camp du Lot-et-Garonne

En 2003, la journaliste évoquait dans l'émission "Tout le monde en parle" son livre "Mon père, ce harki" et des préjugés auxquels se heurtent les harkis. Soixante ans après la fin de la guerre d'Algérie, Emmanuel Macron a "demandé pardon" lundi aux harkis au nom de la France.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 20.09.2021
Interview biographie Dalila Kerchouche - 2003 - 19:50 - vidéo
 

Emmanuel Macron a "demandé pardon" lundi 20 septembre aux harkis au nom de la France et annoncé un projet de loi de "reconnaissance et de réparation" à l'égard de ces Algériens ayant combattu aux côtés de l'armée française. "Après la guerre d'Algérie, la France a manqué à ses devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants", a reconnu le chef de l'Etat en s'exprimant à l'Elysée devant quelque 300 représentants de cette communauté dont la journaliste Dalila Kerchouche.

Cette dernière s'exprimait en 2003 dans l'émission "Tout le monde en parle" de Thierry Ardisson. Elle venait parler de son livre Mon père, ce harki et du problème des harkis vu par les Algériens et par les Français. Elle dénonce le fait que l'histoire des harkis a été ocmplètement occulté. Elle raconte avoir voulu refaire le chemin parcouru par ses parents lorsqu'ils sont entrés en France et les horreurs qu'ils ont vécues dans les camps dit d'accueil. Elle parle aussi de la double vie de son père, harki et proche du FLN. Elle évoque enfin les camps de harkis en France et des actions de l’état français.

"Je choisis la France qui se grandit"

Avant le discours d’Emmanuel Macron, la petite-fille de harki née dans un camp de harkis, dans le Lot-et-Garonne, a raconté la réalité de ces "Français victimes d’un terrible abus de confiance". Ils ont été "abandonnés" à l’ennemi puis "torturés, massacrés, sans que l’État français n’intervienne". "Je choisis la France qui se grandit à assumer son passé", a-t-elle conclu.

Emmanuel Macron a également annoncé la présentation "avant la fin de l'année d'un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l'égard des harkis". Réclamée avec force par les associations, cette loi, qui devrait être votée avant la fin de la session parlementaire en février 2022, visera à mettre en place une commission nationale qui estimera notamment les demandes de réparation des anciens combattants et de leurs enfants et petits-enfants qui vivent dans la précarité. Le Président n'a fait aucune évaluation du montant global de ce soutien.

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