L'ACTU.
Les grèves françaises en inspireraient-elles d'autres ? Depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, les comparaisons avec les voisins européens de la France pleuvent. Ailleurs, l'âge de départ à la retraite est encore plus élevé, entend-on. Les différents systèmes sont-ils vraiment comparables ? En tout cas, les grèves françaises semblent interpeller et sur Twitter, #Bemorefrench (Soyez plus Français) a été repris des centaines de fois, images à l'appui.
Et ce que ce soit pour commenter les images, parfois impressionnantes, des manifestations ou pour encourager à défendre ses droits. Le journal anglais The Telegraph publiait ainsi le 24 mars une tribune titrée « When it comes to the state pension, we should all be more French » (En ce qui concerne la retraite publique, nous devrions tous être plus français).
LES ARCHIVES.
« Une spécialité bien de chez nous. » Les grèves et manifestations, de véritables symboles de la France aux yeux de nos voisins européens. En 2007, alors que les régimes spéciaux étaient discutés, une journaliste allemande réagissait sur France 3 Île-de-France.
« Si à la télévision allemande on parle des grèves en France, aucun Allemand ne s'en étonne. Rien de nouveau, il nous semble que ça arrive souvent. C'est dans la nature, le sang des Français », commentait Martina Andrecht dans cette archive, disponible en tête d'article. Positionnée place de la République, à Paris, elle expliquait : « Chez nous, les élèves apprennent à l'école que les Français sont un peuple qui sait très bien faire la révolution, qui sait comment défendre ses droits. »
Outre-Rhin, on ne fait grève qu'en dernier recours
Elle détaillait les différences entre Allemagne et France : « En Allemagne, il ne serait pas possible que plusieurs branches professionnelles se mettent en grève en même temps pour peser sur la situation. » Outre-Rhin, la grève est même vue comme « le dernier moyen d'action quand toutes les voies de négociation ont échoué. Chez nous, on essaie tout, avant de montrer ses forces. » Elle concluait, avec un peu d'ironie : « En France, j'ai l'impression que c'est l'inverse ! »
