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1984 : la Grande-Bretagne signe la rétrocession de Hong Kong à la Chine

1984 : la Grande-Bretagne signe la rétrocession de Hong Kong à la Chine

Trois ans après le mouvement de contestation pro-démocratie, le président chinois Xi Xinping est venu à Hong Kong pour célébrer les 25 ans de la rétrocession de la ville. Cette date marque également le milieu de la période de 50 ans de semi-autonomie instaurée par l’accord signé entre l'ex-colonie britannique et l’Empire du milieu en 1984.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 01.07.2022
 

C'est un accord connu sous le nom de « Déclaration conjointe du gouvernement de la république populaire de Chine et du gouvernement du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord sur la question de Hong Kong ». Ce traité international a été signé par les premiers ministres des gouvernements de la République populaire de Chine (RPC) et du Royaume-Uni, Zhao Ziyang et Margaret Thatcher le 19 décembre 1984 à Pékin. Il intervenait dans l’optique de l'expiration du bail des « Nouveaux Territoires » prévue pour le 1er juillet 1997.

L’archive en tête d’article est un reportage de Maurice Werther réalisé à l’occasion de la signature de ce traité et diffusé le 19 décembre 1984. Il revenait en images sur cette signature bipartite et imaginait brièvement ses répercussions possibles à l’avenir.

Le journaliste expliquait notamment que dans cet accord, le retour de Hong Kong sous l’autorité chinoise était donc prévu pour la date anniversaire du 1er juillet 1997. Il accordait des garanties en matière économique et financière. Hong Kong ne serait pas soumise au régime communiste, le régime capitaliste devant rester en vigueur durant au moins 50 ans, la ville prenant le statut d’une région administrative spéciale.

Le reportage intègre une interviewe de la Première ministre britannique signataire de cet accord. Trois semaines auparavant Margaret Thatcher avait en effet expliqué à Christine Ockrent ses modalités, obtenues « après de longues négociations ». Elles lui paraissaient alors « très bonnes » et « satisfaisantes » pour les Hongkongais et les Chinois.

Entre craintes et incertitudes

Maurice Werther montrait ensuite, à l’aide d’images, ce qui devait de passer le soir du 30 juin 1997, 13 ans plus tard : la mise en berne du drapeau britannique et son retrait définitif. Il s’interrogeait sur le sort de cette place économique et financière les plus importantes du monde et sur celui des cinq millions et demi d’habitants répartis sur les 1000 km² de l’enclave située au sud de la Chine. Mais la signature de l’accord rassurait alors les investisseurs capitalistes précisait-il. Il concluait « l’avenir économique de Hong Kong est peut-être assuré, mais l’avenir politique reste incertain ».

Aujourd'hui la population hongkongaises s'élève à 7,5 millions d'habitants. En 2019, après un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale, un mouvement de protestation d'une ampleur inédite est né. Pour son premier voyage hors de la Chine continentale depuis le début de la pandémie de Covid, et depuis ce mouvement pro-démocratie de 2019, le président chinois Xi Jinping a loué la gouvernance de Hong Kong depuis sa rétrocession à Pékin. La qualifiant de « vraie démocratie » et rappelant que Pékin avait toujours agi « pour le bien de Hong Kong ».

Hong Kong à l'approche du 1er Juillet 1997

« Officiellement rien ne doit changer pendant 50 ans ». « Nous aurons moins de liberté de dire des choses contre le gouvernement mais nous pourrons faire des affaires (...) pour nous ce qui est le plus important c'est le business ».

Un peu d'histoire

L'île de Hong Kong avait déjà été cédée au Royaume-Uni, à perpétuité, sous le « Traité de Nankin » en 1842, après ce que l’on appelait la première guerre de l'opium. Le bail des « Nouveaux Territoires » avait été négocié, par la « Convention pour l'extension du territoire de Hong Kong », entre le Royaume-Uni et l'empereur de Chine Guangxu en 1898 pour une période de 99 ans.

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